
L’influenceuse (!) aux propos antisémites
« Je suis une propalestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive (…) Je n’ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif », affirmait ainsi dans un message vidéo l’influenceuse comptant plus d’un million d’abonnés sur Instagram.
Dans une seconde vidéo, elle avait assuré s’être « mal exprimé » et avoir « rectifié » ses propos. « J’ai rien contre les juifs (..) j’ai juste contre les sionistes et ceux qui financent le génocide, ceux qui financent ce massacre », a « rectifié » l’influenceuse.
« J’ai tenu des propos graves, mais qui en réalité ne reflétaient pas du tout le fond de ma pensée. Je partage avec vous mon quotidien de manière spontanée (…) et j’oublie parfois mon statut de personnalité publique et je m’exprime sans réfléchir », se justifie-t-elle.
« J’ai commis un abus de langage qui a malheureusement créé la polémique, et je voudrais rétablir certaines choses. J’ai bien conscience qu’être juif est avant tout une religion, une croyance, qui appartient à chacun », ajoute-t-elle.
« Ce que je voulais dire, c’était simplement que je ne souhaitais pas avoir de collaboration commerciale avec une société qui soutiendrait le massacre en cours sur le territoire palestinien », rectifie-t-elle, tout en rappelant que ses propos, « aussi graves soient-ils », ne justifient pas un tel harcèlement sur ses réseaux.
La justice saisie
Ses propos initiaux ont largement fait réagir, jusqu’au gouvernement. « Boycotter des femmes et des hommes en raison de leur identité ou religion, c’est évidemment illégal », a souligné la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.
La Dilcrah, instance gouvernementale de lutte contre les discriminations, a également annoncé saisir ce jeudi 16 mai le procureur de la République pour les « propos antisémites » tenus sur les réseaux sociaux par l’influenceuse.