Tribune Juive

Georges Benayoun. « En même temps », ou le sacre de la peur et de la lâcheté faites politique

Un « temps mémoriel » pour les victimes françaises à Gaza ? L’Élysée favorable: « Il est évident que nous devons la même émotion et la même dignité aux victimes françaises des bombardements à Gaza », a expliqué l’Élysée. © JOHANNA GERON / X07006 / REUTERS

Le « en même temps » aura caractérisé la très longue présence de Emmanuel Macron aux commandes de l’état français. Une formule qui n’en finit pas de gommer les hiérarchies et de conduire un pays dans le brouillard.

5’ pour les uns, 5’ pour les autres, faux équilibre qui ne parvient à satisfaire que le plus fort parlant.

Ainsi 48h avant l’hommage national aux victimes franco-israéliennes assassinées, massacrées au cours du pogroms génocidaire du 7/10 par les terroristes du Hamas, on apprend que l’Élysée serait favorable à un « temps mémoriel » pour les victimes franco-palestiniennes de la guerre entre Israël et le Hamas. Comme demandé par LFI qui a ce jour n’a toujours pas reconnu le caractère terroriste de l’organisation islamiste.

Cette équivalence entre victimes de crimes terroristes et victimes de guerre est insupportable. Et pourquoi pas un « temps mémoriel » pour les français de Daesh morts sous les bombes françaises ou américaines à Rakah ou Mossoul?

Macron brouille ainsi, lui même, le message de recueillement et de communion de la nation avec ces français assassinés parce que juifs.

Tout aussi grave, il offre un immense cadeau aux LFI dont la présence provocatrice à cette commémoration trop longuement attendue, est une insulte à la mémoire des victimes.

Le pendant de son absence à la marche contre l’antisémitisme, par crainte de devoir participer à une éventuelle marche contre l’islamophobie. « En même temps », ou le sacre de la peur et de la lâcheté faites politique.

© Georges Benayoun

Quitter la version mobile