Les nazis affirmaient que les Juifs étaient un peuple « génocidaire » (Völkermörder). Ainsi ont-ils justifié leur solution finale pour exterminer des millions de Juifs, presque toute la population juive d’Europe de l’Est, en suivant une tradition qui existait en Europe depuis le moyen-âge: c’est la malfaisance des Juifs, peuple déicide, ennemis du genre humain, qui propagent la peste et pratiquent le crime rituel sur des enfants, qui justifie qu’on les persécute et qu’on les assassine.
Aujourd’hui c’est l’État des Juifs, Israël, qui est accusé de commettre les pires crimes contre l’humanité et qui reçoit la majorité des condamnations par l’ONU, composé -on le sait- de nations qui toutes respectent les droits humains ( Russie, Chine, pays arabes, Iran…).
Israël à qui le droit à l’existence en tant qu’état souverain juif est refusé par la plupart des pays musulmans est accusé de commettre un génocide sur la population palestinienne.
Ce que fait Israël pour se défendre de guerres incessantes et de harcèlements continuels justifie sa persécution et sa disparition. « From the river to the sea, free Palestine ». De la rivière du Jourdain jusqu’à la mer. Ce qui signifie très exactement que la Palestine doit remplacer Israël. À l’antisémitisme n’ayant plus de droit de cité en Europe ( mais pas dans les pays musulmans ), on substitue hypocritement l’antisionisme. Israël est diabolisé comme les Juifs le furent et le sont encore, ainsi que nous l’ont démontré les dernières manifestations.
Les bombardements de Gaza, moins couteux en vies humaines que dans la plupart des guerres de la région parce que les Israéliens cherchent à épargner autant que possible des vies civiles, sont, une fois encore, la preuve de leur malfaisance et méritent les admonestations et les condamnations de la communauté internationale.
Si l’on ne veut pas voir ce qui s’est passé le 7 octobre et qui dépasse en horreur tout ce que l’humanité a connu dans les dernières décennies, c’est que définitivement on estime qu’ Israël est condamné à se laisser tuer sans défense, comme pendant la seconde guerre mondiale, comme pendant les innombrables pogroms de l’histoire.
© Charles Rojzman