
Hier dans mon abri, je me demandais où donc étaient passées mes amies féministes ? Toutes celles avec lesquelles nous militions avec « Paroles de femmes » ? Les Présidentes d’associations, les artistes, les militantes qui s’émeuvent à juste titre pour la drague lourde, le harcèlement, le viol, les violences faites aux femmes, le « madame-mademoiselle ». Celles qui manifestent et se mobilisent, encore à juste titre, pour soutenir les femmes en Iran…
Pourquoi, alors que des femmes se sont faites exhiber nues, frappées et violées en bande organisée, démembrées, brûlées vive, et que tout a été filmé, toutes ces soeurs de combat se terrent-elles dans un silence assourdissant.
Ces femmes n’ont-elles pas la bonne nationalité pour mériter d’être défendues par les féministes de mon pays ?
A moins que la peur, la lâcheté face aux menaces des réseaux sociaux aient fini par avoir raison de tous nos combats féministes.
Je posterai chaque jour sur mon profil la photo d’une de ces femmes, dont certaines sont encore otages.
J’appelle mes amies féministes, nos députées et femmes politiques de tous bord, mes consœurs journalistes et écrivaines à afficher sur leurs profils : #Libérez nos sœurs.
J’aimerais aussi ajouter, après avoir lu certains posts, que défendre la cause palestinienne, être pour la paix, n’empêche en rien de dénoncer ces meurtres et actes de barbarie commis sur des jeunes femmes innocentes. Il n’y a donc aucune raison digne et valables à ce silence. La cause des femmes n’est pas une affaire de politique ou de religion, c’est une affaire d’humanité. Ne pas dénoncer ces viols et ces meurtres de femmes c’est être complice.
© Olivia Cattan