Selon des responsables, la dissuasion israélienne, fondée sur la puissance de Tsahal, l’alliance avec les USA et une forte cohésion interne, est affaiblie
La Division du renseignement de l’armée israélienne a plusieurs fois alerté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur de graves menaces sécuritaires récentes, a rapporté le site d’information Ynet aujourd’hui vendredi. Quatre lettres significatives ont été adressées au chef du gouvernement, la plus récente juste avant l’adoption de la loi sur le caractère raisonnable en début de semaine, dans lesquelles la Division du renseignement souligne que les ennemis d’Israël, l’Iran et le Hezbollah, voyaient dans la crise majeure que traverse Israël une opportunité historique de bouleverser la situation stratégique dans la région.
Les responsables du renseignement ont souligné que ce danger pourrait avoir des conséquences à long terme, estimant notamment que la dissuasion israélienne, fondée sur la puissance de Tsahal, l’alliance avec les États-Unis, une économie solide et une forte cohésion interne, était affaiblie.
La Division du renseignement admet que l’Iran et le Hezbollah suivent attentivement la crise des réservistes de l’armée israélienne, la considérant comme un moment de faiblesse historique pour Israël. L’érosion de la dissuasion est un sujet de préoccupation majeur pour la communauté du renseignement.
Le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, a également rencontré Netanyahou, et corroboré l’analyse de la Division du renseignement. L’évaluation à l’ONU est que l’Iran et le Hezbollah préfèrent laisser Israël s’affaiblir de l’intérieur. Le groupe terroriste chiite dirigé par Hassan Nasrallah pourrait par ailleurs chercher à attiser les tensions, même au risque de plusieurs jours de combat contre Israël, convaincu qu’il peut pousser la situation à l’extrême sans déclencher une guerre totale.
Par ailleurs, l’état-major estime que l’état de l’armée reste optimal, malgré les rapports alarmistes sur l’érosion de la compétence militaire de Tsahal, lié au refus de servir des réservistes. Toutefois, des postes importants, laissés vacants par ceux qui ont annoncé leur refus, restent non pourvus, ce qui pourrait s’avérer préjudiciable à terme pour Tsahal.