Cour Suprême : Fête marocaine devant le domicile de l’ancien président 

© Avshalom Sassoni/Flash90
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La Cour Suprême en Israël  est elle au dessus de la Knesset? 

Il n’y a pas de Constitution écrite en Israël et il n’y pas de Sénat  ou de Chambre haute comme aux USA ou en France. L’ancien Président de la Cour Suprême  est Aharon Barak. Il a réussi à créer,  sans en avoir reçu la mission, le contre pouvoir qui n’avait pas été prévu : la  Cour Suprême.

On ne va pas confronter les arguments de ceux qui la défendent avec le bien-fondé éventuel d’une limitation de son domaine d’intervention. 

Cependant quelques mots glanés chez les tenants et les opposants : 

⁃ Il suffirait d’une majorité simple ( un siège de plus) pour changer la structure de l’État.

⁃ La Cour a le devoir d’interdire toute loi non conforme à la “raisonnabilité”, notion ( !) toute nouvelle du Droit public. 

⁃ Un compromis à mi-chemin ressemblerait au droit accordé à un squale de ne dévorer que la moitié d’un nageur. 

⁃ Si le pouvoir décisif est entre les mains de juges non élus ou auto désignés, le régime politique ressemblerait à celui des ayatollahs, seuls vrais maîtres au dessus des élus de tout bord.

Souhaitons à Israël de trouver un accord “raisonnable”, probablement en faisant appel à des majorités qualifiées,   en prévoyant  des allers-retours entre Chambre et Cour, en procédant à des nominations moins endogènes. 

L’ancien Président de la Cour Suprême, Aharon Barak, a déclaré par deux fois qu’il n’avait jamais nommé de juge marocain à la Cour Suprême “parce qu’il n’en avait pas trouvé …” 

“Combien de marocains y avait-il ici en 1950, 1951,  etc? Combien étaient avocats en 1950 et combien étaient compétents …? Les olim du Maroc,  qu’il soient bénis, se sont très bien occupés de mon défunt père quand il avait la maladie de Parkinson mais combien d’entre eux étaient avocats ?”

Hum! Les marocains ? Très gentils mais pas au niveau! Garçons  de salle ou garde-malades, pas davantage. 

C’est du mépris, du racisme … peut-être bien.

Jeudi soir des marocains d’origine lui ont répondu de la meilleure manière : devant le domicile d’Aharon Barak, ils ont organisé une fête “à la marocaine” : musique, danses orientales, muffletot et caftans.

Ambiance garantie, message clair: les séfarades,  olim du Maroc, ne sont pas et ne doivent plus être considérés comme inférieurs. 

Jeudi 4 mai 2023.
Devant la maison de l’ancien président de la Cour suprême à Tel Aviv.
© Avshalom Sassoni/Flash90

© André Simon Mamou

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