Tribune Juive

Pierre Saba. Le danger intérieur d’Israël

On le dit, l’écoute, le lit, l’écrit  si peu: Israël subit des agressions depuis le jour de son indépendance en 1948.

75 ans après, Israël doit toujours se défendre, mais les cadres civil et militaires ont changé.

Situation civile et militaire d’Israël

Sur le plan civil, Israël est un État qui séduit une immigration juive et accessoirement non-juive.

Ses niveaux commerciaux, financiers, fiscaux sont très forts même en considérant les difficultés actuelles.

En dépit de l’hostilité des dictatures pétrolières et islamistes, ce petit pays est membre de l’OCDE comme de la plupart des organisations internationales.

Sur le plan militaire, l’État hébreu est une puissance à terre, en sous-terrain, en air, en mer, à l’intérieur comme à l’ extérieur de ses frontières.

Ses difficultés à résoudre militairement le terrorisme et les attaques de ses ennemis ne proviennent pas de sa puissance, mais de la bride que lui imposent les administrations des États-Unis d’Amérique. 

Le niveau, la maîtrise, le développement, l’étendue de la puissance civile et militaire d’Israël constituent désormais une protection sans laquelle les agressions qui lui sont imposées lui seraient non seulement meurtrières mais fatales.

Le danger est bien moins induit  par les ennemis extérieurs du pays, mais surtout par  le niveau des dissensions intérieures.

Les divisions politiques sont la norme en démocratie parlementaire. Elles deviennent inquiétantes et dangereuses quand elles débordent du cadre parlementaire et politique  pour atteindre la société des personnes.

L’Histoire d’Israël et celle du Globe est émaillée de violences et césures qui ont eu raison de l’unité territoriale et nationale des États. Certains ont disparu, tous ont été ébranlés.

L’exacerbation des principes et des idées véhiculées par les mouvements politiques atteignent les membres décideurs des institutions israéliennes en les fragilisant, alors que leur rôle essentiel est de responsabiliser et de calmer les énervements pour une gestion correcte et normée des pouvoirs publics.

Israël n’a nul besoin des véritables conflits internes tels ceux que son peuple vit actuellement. Ses ennemis s’en réjouissent et présagent la disparition de la démocratie unique du Proche-Orient (puisque celle du Liban s’est sabordée)

Le monde sait qu’Israël, acculé au danger d’existence, est prêt à tout pour sa sauvegarde. Le monde est habitué à l’unité de son peuple, de ses représentants et de ses dirigeants à chaque mise en danger extrême du pays telles des parenthèses aux diversités politiques naturelles en démocratie.

Actuellement, les tensions sont telles dans le pays qu’Israël se distancie gravement des principes d’unité sacrée de la nation face au danger que représentent les dictatures ennemies.

Israël doit se reprendre

Israël doit se reprendre. Aucune exécution, aucune représentation  institutionnelle (Président de l’État-Premier ministre-Gouvernement-Knesset- Armée—Organes de Sécurités-Magistrature, etc) ne doit s’éloigner ni éloigner le pays de la conversation, de la négociation, de l’échange qui garantissent au pays la liberté et la force qui ont toujours gagé la puissance d’Israël.

Or, à l’exception du Nasi ha Medina (Président de l’État), les responsables  nationaux, au travers de leurs légitimes aspirations, manquent à leurs devoir sacré d’unité de la nation.

Il est peu probable que l’État d’Israël, son peuple, sa terre atteignent la perfection. C’est ainsi le cas de tous les États de la planète! 

Pour autant, Israël, par ses efforts, sa constance, son courage, sa puissance, mérite le meilleur. Convenons qu’il puisse le recevoir. 

La paix civile est la première garante de la sécurité du pays.

© Pierre Saba

16 avril 2023

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