Inquiets du projet de réforme du système judiciaire mené par le Premier ministre Netanyahou, des dizaines de milliers d’Israéliens pro-démocratie protestent et manifestent plusieurs fois par semaine depuis trois mois. Ils sont de plus en plus nombreux, y compris dans le business à se demander s’ils ne devraient pas quitter Israël. A l’instar de l’écrivain Igal Sanar, parti au Portugal
En 2017, Igal Sarna a quitté son pays natal. « Je n’ai pas fui Israël, précise-t-il, mais Netanyahou, avec qui j’avais eu un clash. » Les critiques acerbes du journaliste-éditorialiste vis-à-vis du Premier ministre lui avaient valu une condamnation pour diffamation, qui a précipité son départ. L’écrivain, dont trois romans ont été publiés chez Grasset, a refait sa vie au Portugal, dans l’Alto Minho, au Nord-Ouest du pays. Il s’y sent « bien et heureux », dit-il, au point qu’il vient d’écrire un essai, où il raconte sa nouvelle vie et la maison en ruine qu’il a achetée et retapée, y puisant « énergie et plaisir ». Paru à l’automne en hébreu et en anglais, The Stranger’s Homecoming (Éd. Signal Books, le retour de l’étranger, non traduit en français), est un best-seller en Israël, un sujet de conservation dans les dîners de l’intelligentsia et un message : un ailleurs est possible.
Source : Challenges
Tribune juive publie titre et texte de Challenges sans y souscrire nullement. Un écrivain israélien dont la plume a dérapé trop de fois a été condamné pour diffamation l’égard de Netanyahu et de sa famille . Il s’est exilé au Portugal et il est heureux , du moins l’écrit-il . « ‘Un ailleurs est possible’ « : retour à la dispersion , à la diaspora , quel programme !
Challenges parle d’israéliens pro-démocratie . S’agit-il de tous les israéliens puisqu’ils vivent dans un pays démocratique : élection par le peuple de ceux qui vont gouverner ( traduit du grec) ?
Il s’agirait de qualifier ceux qui protestent de citoyens pro-démocratie ! Cent mille ou deux cent mille manifestants extrêmement mécontents d’avoir perdu le pouvoir dans un scrutin irréprochable , se tournent vers le pouvoir judiciaire pour que les vainqueurs des élections n’aient pas le droit d’appliquer leur programme. Les juges décideraient du caractère « raisonnable « des réformes envisagées .
Ils ont parfaitement le droit d’être mécontents et de le faire savoir. Il vaudrait mieux qu’ils analysent les raisons de leur échec et qu’ils préparent un nouveau programme pour séduire les électeurs au prochain scrutin.
Aujourd’hui il faudrait qu’ils assument leur contradiction : remettre en question la décision sortie des urnes c’est de l’anti démocratie!
Tribune juive