
Depuis des années l’idée un peu soixante-huitarde ou libertaire ne cessait de gagner du terrain : il fallait dépénaliser la consommation de drogues.
L’argumentaire était rodé, il ne servait à rien de courir derrière des trafics massifs et la prohibition ne faisait qu’aggraver les choses. Surtout c’était sympa et festif de prendre de la drogue.
Mais ça c’était avant. Cette fausse bonne idée a été totalement invalidée par l’affaire Palmade.
Les conséquences tragiques pour toute une innocente famille de la consommation de stupéfiants de Monsieur Palmade sont évidentes et chacun peut bien comprendre que l’heure n’est plus à la libéralisation de la vente ou de l’usage de stupéfiants.
Les drogues ont changé. Elles sont toutes devenues plus dures , plus chimiques, bricolées pour faire plus d’effets, pour être plus addictives et permettre aux trafiquants d’augmenter leurs profits.
Dans l’idéologie libertaire ou hyper individualiste chacun peut faire ce qui lui plait , mais là ce qui a plu à Monsieur Palmade et à ses accompagnateurs a détruit une famille.
On apprend par la même occasion que 700 morts sont à déplorer chaque année sur les routes françaises du fait des toxicomanes.
Du coup l’opinion publique exige des mesures et des membres du gouvernement font de nouvelles propositions qui ne ressemblent plus au laxisme prédominant jusqu’ici .
Le Ministre de l’Intérieur propose l’annulation immédiate du permis de conduire avec le nouveau délit d’homicide routier.
De fait la création d’une telle infraction interdirait pratiquement aux toxicomanes de conduire, tant l’imprégnation du corps par des pratiques addictives laisse de longues traces chimiques.
Le triomphe de la toxicomanie pourrit la vie de millions de français contraints de supporter les dealers au pied de leur immeuble ou exaspérés comme à la colline du crack à Paris.
L’argent de la drogue crée des narcos Etats avec de puissantes mafias capables de s’attaquer à des policiers qui refusent de céder voire à des ministres, ce qui vient de se passer aux Pays-Bas.
En Israël la légalisation de l’usage du haschich à des fins thérapeutiques a provoqué une augmentation sensible du nombre d’accidents de la circulation en lien avec cet usage.
On sait aussi que tous les groupes terroristes se financent en grande partie par le trafic de stupéfiants.
Bref il est évidemment urgent d’adopter des coopérations internationales plus étendues, de voter des législations plus restrictives et de mener avec détermination la chasse aux trafics.
En tout cas contrairement à ce qu’alléguaient les prêcheurs de la légalisation, la seule voie possible dans notre pays comme ailleurs sera de lutter contre toute légalisation et d’être sans pitié avec les trafiquants.
C’est à ce prix qu’il sera possible de retrouver une justice efficace, dure avec les criminels et protectrice des familles.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca