Le mouvement anti-israélien a réitéré « son appel pour que soit immédiatement imposé un embargo militaire sur Israël ». Accusant depuis vendredi la high tech israélienne d’être « une menace pour le monde », après les révélations d’enquête journalistique dénonçant l’entreprise israélienne Team Jorge qui aurait influencé des élections dans le monde avec de faux comptes sur les réseaux sociaux.
C’est la suite du feuilleton Forbidden Stories, réalisé par « un collectif de journalistes d’investigation ».
« Les technologies répressives israéliennes sont une menace pour le monde, pas seulement pour les Palestiniens », a réagi dans un communiqué la campagne BDS qui appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël. Le mouvement a réitéré « son appel pour que soit immédiatement imposé un embargo militaire sur (…) Israël, incluant une réduction des financements militaires américains et l’interdiction du commerce d’armes et de logiciels espions israéliens ».
Selon Forbidden Stories, l’officine israélienne, composée d’anciens membres des services de sécurité israéliens, a eu recourt aussi à l’espionnage de personnages clés, notamment en les plaçant sur écoute, ou au piratage. Elle aurait aussi procéder à des actions d’influence, de lobbying auprès de décideurs ou de journalistes pour le compte de ses différents clients, selon les révélations diffusées mercredi.
L’officine « Team Jorge » était déjà impliquée dans le scandale Cambridge Analytica en 2018, du nom de cette entreprise accusée d’avoir analysé des volumes très importants de données pour vendre des outils d’influence utilisés notamment par l’ex-président américain Donald Trump. Avec sa nouvelle structure, l’officine revendique ainsi être « intervenue dans 33 campagnes électorales au niveau présidentiel », a-t-elle dit à ses faux clients –des journalistes du collectif Forbidden Stories–, selon Radio France.
Pour le mouvement BDS, les technologies militaires d’Israël, « testées sur les Palestiniens, renforcent la surveillance, la torture et même l’assassinat de militants des droits humains, de journalistes ou d’élus par des dictatures et des régimes autoritaires ».