Je suis l’heureux possesseur de six ou sept « Dictionnaires des difficultés du français » (ou titres approchants). Ils ont des avis très variés sur « Par contre ».
Je n’en infligerai le détail à personne.
On me permettra de ne citer que la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie française, qui est toujours sur mon bureau :
« Par contre : en revanche, d’un autre côté, en contrepartie, en compensation, à l’inverse.
(Puis, en caractères gras !) Condamnée par Littré d’après une remarque de Voltaire, la locution adverbiale «Par contre » a été utilisée par d’excellents auteurs français, de Stendhal à Montherlant, en passant par Anatole France, Henri de Régnier, André Gide, Marcel Proust, Jean Giraudoux,Georges Duhamel, Georges Bernanos, Antoine de Saint-Exupéry, etc.
Elle ne peut être considérée comme fautive, mais l’usage s’est établi de la déconseiller, chaque fois que l’emploi qu’un autre adverbe est possible ».
Pour les catholiques le pape est infaillible. Pour le puriste que je suis l’avis de l’Académie française n’est pas peut-être infaillible ; en cherchant bien je pourrais suggérer quelques autres oracles.
Pour la plupart des Français (et pour les jeux télévisés) les deux SEULES autorités sont … le petit Larousse et/ou le Petit Robert.
Il faut même ajouter qu’il y a 67 millions de spécialistes du français, prêts à critiquer ou ridiculiser n’importe qui , s’il parle ou s’il écrit.
© Patrice Charoulet