Alors que l’attentat qui a fait sept morts à la sortie d’une synagogue à Jérusalem bouleverse le monde, des images de scènes de liesse à Gaza viennent sabrer le zeste d’optimisme que nombreux nous voulions garder. Comment penser à ces barbares comme à quelque résistants.
Gilles Norroy, parlant dans sa « Chronique à Gilles 674 » de « joie haineuse », évoque l’image d’une mère de famille qui tient les mains de son bébé pour le faire applaudir, pendant que son mari achète depuis la voiture des beignets pour fêter l’événement.
« Gaza, ajoute-t-il, est une prison à ciel ouvert où le Hamas inflige à son propre peuple la terreur qu’il s’efforce de semer en Israël, ses habitants n’ont pas d’autres choix que d’obéir à cette organisation. Pour autant le rire de ceux qui se réjouissent du crime demeurera la négation même de l’humanité ».
Nous rappellerons que cette joie mauvaise, qui s’était déjà manifestée lors de l’attentat des Twin Towers, s’est exprimée sans complexe en France lorsque Charlie fut touché et encore le 15 novembre 2015.
Tolérera-t-on encore ces médias qui parlent de « fusillade ». Despentes et Ernaux sauront-elles aujourd’hui se taire, à défaut de condamner. Celle-ci les aimera-t-elle encore « pour leur maladresse », celle-là sera-t-elle à nouveau émerveillée par « le prodige de l’exploit ».