
Le rapport annuel d’Europol faut état de 330 000 entrées illégales dans l’Union européenne, par voie terrestre et maritime (+64%). Cela ne prend pas en compte, semble-t-il, les personnes entrées avec un visa par voie aérienne et qui se maintiennent sur le territoire.
Ce sujet touche l’ensemble de l’Europe surtout depuis le début des années 1990.
Par ailleurs, le continent européen accueille environ deux millions de migrants réguliers venus du reste du monde chaque année (avec des doubles comptes possibles tenant aux régularisations).
Sans doute n’y a-t-il pas de signe plus évident de l’impuissance européenne de l’Union comme des Etats.
Ce phénomène nourrit l’exclusion et le chaos urbain. Il favorise la désintégration des sociétés. Il entraîne une montée des tensions ethniques et des votes nationalistes.
Mais l’Europe et ses Etats, paralysées par les dogmes, révèlent toute leur faiblesse, leur inaptitude à l’action et leur inefficacité.
Ce renoncement des Européens signe leur soumission à la loi des passeurs esclavagistes qui accumulent de gigantesques fortunes par le trafic des personnes humaines.
Alors, la solution est de gesticuler, faire semblant de servir à quelque chose en produisant des lois inutiles, ou d’ignorer le sujet et d’en parler le moins possible: la politique de l’autruche.
© Maxime Tandonnet
Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L’incompris (Perrin, 2019). A paraître le 3 mar: Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française. Maxime Tandonnet. Perrin Editions.