
Gilles William Goldnadel
InfoEquitable
PUG
Le lendemain de Noël, jour de paix et de concorde pour tant de personnes dans le monde, je vais dynamiter une tentative de pacification et d’entente entre les religions mais, honnêtement, ça ne m’empêchera pas de dormir. J’en ai juste assez de cette propagande niaise qui ne sert qu’un seul « camp ».
Le journal La Croix a cru bon de faire un article sur Noël à Bethlehem, dans la Zone A de l’Autorité Palestinienne, et d’affirmer qu’à Noël, chrétiens et musulmans palestiniens se rassemblent autour de la personne de Jésus dont ils partagent une vénération, les uns comme le Fils de Dieu, les autres comme un prophète en Islam.
Il n’est un secret pour personne que l’Islam tente de se montrer depuis 14 siècles comme la « dernière révélation », la suite logique d’Abraham, de Moïse et de Jésus, tous trois considérés comme « prophètes de l’Islam ».
Il n’est en effet pas rare, lorsqu’on a une conversation avec un musulman, que celui-ci affirme que Jésus est un prophète respecté en Islam. Souvent, ce genre de conversation a lieu avec des musulmans bienveillants, sincères, qui respectent leur interlocuteur et cherchent à montrer, en toute bonne foi, qu’on peut vivre en bonne intelligence, parce qu’on a des points communs. J’ai eu personnellement ce genre de conversation avec des musulmans, notamment quand j’étais au lycée. Je me souviens avec une certaine tendresse d’un prénommé Chouaïb, d’origine marocaine, avec un grand sens de l’humour et une très belle humanité, avec lequel j’avais parfois ces conversations où il n’y a jamais eu la moindre hostilité ou tension et qui finissaient toujours par des plaisanteries et des sourires.
Seulement, et je le dis sans aucune animosité, cette notion de Jésus « prophète de l’Islam » a beau être affirmée en toute sincérité par les musulmans bienveillants, elle n’en reste pas moins fausse et quand elle est affirmée par des musulmans malveillants, elle revêt même un caractère de manipulation prosélyte et/ou politique.
L’affaire est très simple: Quelle « prophétie » de Jésus est connue des musulmans? Une seule: celle qui, selon eux, annonce Mahomet. D’après la doctrine islamique, Jésus aurait annoncé la venue d’un messager, d’un autre prophète qui lui succèderait. Cette affirmation se base sur l’Evangile de Jean, chapitre 15, verset 26 où Jésus dit à ses disciples: « Mais quand le Consolateur sera venu, lequel moi je vous enverrai d’auprès du Pere, l’Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. » Pour les musulmans, dans ce verset, Jésus annonce la venue d’un autre prophète mais les mots ont été falsifiés par les chrétiens au moment de créer leur fausse religion.
Le problème étant qu’il existe de très nombreux manuscrits du Nouveau Testament des premiers siècles et qu’il n’y a pas de manuscrits plus anciens avec une version différente. Les accusations de falsifications des Evangiles, affirmées par les musulmans, ne sont basées sur aucune preuve historiographique. Pas plus que les accusation de falsifications du Tanakh, également affirmées par les musulmans.
En allant plus loin, on est également en droit de s’interroger sur la présence des enseignements de Jésus dans la religion islamique. Quels préceptes, enseignés par Jésus, sont aujourd’hui pratiqués par les musulmans et cités comme des enseignements du « prophète Issa »? On peut vaguement prétendre que la Zakat, l’aumône qui fait partie des 5 piliers de l’Islam, est tirée d’un enseignement de Jésus sur la charité. Mais Jésus ne fait que commenter les enseignements de la Torah et le mot arabe « Zakat », parfois enoncé en « Sadaqa » vient de l’hébreu « Tsedaka. » On ne peut évidemment pas voir dans les conquêtes militaires de Mahomet et les revendications politiques des premiers Califes les enseignements de Jésus qui, selon les Evangiles, refuse à plusieurs reprises d’être proclamé Roi d’Israël, empêche ses disciples de se battre pour lui et affirme à Ponce Pilate que son royaume n’est pas de ce monde. On ne peut pas voir dans la haine de Mahomet pour les Juifs qui veulent soi-disant l’empoisonner l’enseignement de Jésus qui, alors qu’il est crucifié, dit « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font. » On ne peut pas voir dans le Djihad, la guerre sainte islamique pour protéger et propager la religion musulmane, les avertissements de Jésus à ses disciples qu’ils seront chassés, persécutés, emprisonnés, mis à mort et qu’ils doivent prier pour leurs ennemis.
En fait, il n’y a rien des enseignements de Jésus dans la religion mahométane et cette affirmation que Jésus est un prophète respecté en Islam est une pirouette de langage à laquelle croient sincèrement de nombreux musulmans, mais qui n’est pas vérifiée ni justifiée, ni dans les textes musulmans ni dans la pratique de la religion musulmane.
Je terminerais en soulignant que la Shahada, la profession de foi islamique, premier des cinq piliers de l’Islam, affirme qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que « Mahomet est SON prophète ». La toute première des obligations des musulmans est de reconnaître la souveraineté d’Allah et le caractère unique de Mahomet comme son messager sur terre. Ni Abraham, ni Moïse, ni Jésus ne sont mentionnés ni reconnus dans cette profession de foi.
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, cette affirmation de Jésus « prophète de l’Islam » est sans doute brandie en toute sincérité par de nombreux musulmans mais elle n’en reste pas moins une fausse affirmation par laquelle les musulmans sincères se leurrent eux-mêmes et par laquelle les musulmans malveillants tentent d’anesthésier la méfiance des chrétiens envers l’Islam. Les chrétiens qui connaissent leurs textes et tout observateur objectif ne peuvent raisonnablement penser que Jésus a une quelconque influence sur la religion islamique.
Le magazine La Croix, en relayant cette fausse affirmation, démontre que cette anesthésie marche hélas bien sur certains « chrétiens » qui veulent absolument faire un espèce d’oecuménisme à large spectre au nom de la paix entre les peuples mais qui revient surtout à dénaturer le Christianisme pour ne pas s’opposer à l’Islam.
© Pug
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Créée en Juillet 2014 pendant l’offensive médiatique antisémite contre Israël à l’occasion de l’opération Bordure Protectrice, notre page s’appelait « Ces Goys qui Défendent Israël » dont nous assumons toujours le nom. Depuis lors, nous tentons de réveiller les Goys, c’est-à-dire les « Nations », comme le judaïsme appelle les autres peuples du monde, du cancer antisémite qui a poussé à tant de haine et de ravages dans l’histoire, par une simple et ouverte étude des faits, tant historiques que d’actualité, sur la légitimité d’Israël dans le conflit qui oppose l’Etat Juif au nationalisme arabe hérité des théories fascistes des années 20 et soutenu par le Nazisme puis le Communisme contre la vérité, la démocratie et la liberté.
Goys, nations du monde qui soutiennent Israël, rejoignez-nous et montrons que nous sommes capables de davantage d’amour envers les Juifs que nous n’avons été capables de haine!