Elle s’était tue jusqu’alors. Elle se tenait toujours aux côtés de Roman Polanski, son époux, dont chacun sait l' »affaire » que nous n’allons pas ici répéter : TJ avait suivi la horde d’accusateurs lorsqu’il fut question d’honorer son « J’accuse ».
On oublie souvent qu’Emmanuelle Seigner est actrice, et pour cause: Elle est devenue « l’épouse de ».
Depuis l’Affaire. Qui date de 1977.
Soudain, via un texte autobiographique qu’elle a intitulé « Une vie incendiée », et sorti le 26 octobre 2022, voilà qu’Emmanuelle Seigner s’exprime.
Comme souvent, prompt au jugement, Claude Askolovitch a réagi:
Emmanuelle Seigner, elle, défend en effet Roman Polanski. Elle a, il est vrai, ces mots maladroits: « Roman était jeune, beau et célèbre: toutes les femmes voulaient coucher avec lui. Pourquoi aurait-il violé qui que ce soit », répond-elle face aux accusations qui suivirent « l’affaire Samantha Gailey ». Formulation sur laquelle elle est revenue.
Evoquant « l’affaire Samantha Gailey », Emmanuelle Seigner évoque « une autre époque ». Un autre temps. D’autres moeurs.
Elle raconte. Pudique. En rien arrogante. Une vie incendiée.
Ce qu’en disait Finkielkraut en 2009
Est-il possible de comprendre l’émoi des personnes violées et en même temps d’écouter avec un zeste de raison le récit d’Emmanuelle Seigner dans une affaire où le juge a été dessaisi du dossier: dans TJ, OUI.
Sarah Cattan