Tribune Juive

Romain Tancredi. Giogia Meloni. Pas fasciste. Elle est libérale, conservatrice et atlantiste

Giorgia Meloni n’est pas fasciste. Elle n’est pas non plus d’extrême droite. L’extrême droite répond à une définition bien précise : racisme, antisémitisme, homophobie, nostalgie de la monarchie, antiparlementarisme et conservatisme sociétal.

En dehors de ce dernier critère, Meloni n’en coche aucun.

Donc les médias – en particulier les médias français – qui, depuis son élection, hurlent à l’extrême droite et au fascisme sont au choix incultes ou malhonnêtes (ou les deux).

Ceci étant dit, j’ai pour ma part d’autres raisons de ne pas me réjouir de l’élection de Giorgia Meloni :

– en matière d’économie, c’est une libérale

– sur les questions sociétales, c’est une conservatrice

– en matière de politique internationale, elle est atlantiste (pro-USA ; cf. sa position sur la guerre russo-ukrainienne)

En cela, la personnalité politique française de laquelle elle se rapproche le plus est François Fillon ou Éric Zemmour (qui n’est qu’un Fillon en plus radical).

Pour le gaulliste que je suis, authentiquement républicain, c’est-à-dire universaliste, laïque, protectionniste et souverainiste, l’arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir en Italie n’est donc pas une bonne nouvelle, puisqu’elle mènera la même politique économique que Fillon – et aujourd’hui Macron – et se pliera à la volonté des États-Unis en matière de politique internationale.

Il n’y a donc rien à attendre d’elle pour tout républicain qui se respecte, et beaucoup d’Italiens ayant voté pour elle risquent d’être rapidement déçus.

Voilà des raisons justes de déplorer l’élection de Meloni. Pas en hurlant au retour des heures les plus sombres, mais simplement en critiquant sa ligne libérale, conservatrice et atlantiste.

© Romain Tancredi

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