Tribune Juive

Charles Rojzman. Un ensauvagement de la société?

Cannes. Une vieille dame de 90 ans a été attaquée par derrière et jetée à terre par des enfants de 14 ans. Les agresseurs ne se revendiquent pas musulmans mais il y a de grandes chances qu’ils le soient. Très peu d’agressions de ce type par des jeunes adolescents sont commises par des « gaulois ». C’est un fait malheureusement.

Je suis persuadé que ces enfants n’auraient pas osé s’en prendre à une vieille dame voilée.

Je choisis ce fait divers parmi des milliers d’autres comme prétexte pour dire qu’il y a aujourd’hui une délinquance spécifique qui ne s’en prend qu’à des juifs ou des « français de souche » de même qu’il y a des dégradations de lieux de culte, de cimetières juifs ou chrétiens et jamais, sauf une exception notable, de mosquées.

Les réglements de compte ou les vengeances collectives existent à l’intérieur des communautés mais c’est une autre affaire qui a d’autres causes.

Dans les cas en question, quel que soit son âge, l’autre n’est plus un humain comme soi, mais un ennemi à qui on peut faire tout le mal possible, comme dans une guerre. En fait c’est une guerre qui ne dit pas son nom et ce n’est pas de « l’ensauvagement de la société » comme les media se complaisent à le répéter.

Il n’y a pas d’ensauvagement de la société. Bien au contraire. Jamais notre société n’a été aussi pacifique, jusqu’à la soumission apathique, en dehors de quelques révoltes sporadiques, vite étouffées par la peur.

La guerre qui nous est menée par une partie significative de la jeunesse musulmane, endoctrinée sur les réseaux sociaux et par des prêches radicaux, est une guerre à bas bruit, qui se contente de ressembler pour le moment à une intifada. Les agressions au couteau, les refus d’obtempérer, les rodéos urbains, les attaques de commissariat, la mise en cause perpétuelle des institutions et des moeurs françaises n’ont fait qu’augmenter depuis une trentaine d’années.

Comme s’il s’agissait de faire face à une occupation illégitime dans la rue, les écoles, les prisons.

Un ami franco-algérien me confiait récemment qu’il inscrivait son prénom musulman sur sa moto pour éviter qu’elle ne fût vandalisée ou volée. Une anecdote qui en dit long sur la séparation en cours et l’origine des violences de la vie quotidienne dont parlent les français quand ils ne sont pas muselés ou intimidés par le déni officiel.

Cette guerre, comme toutes les guerres, est également civile puisqu’elle tente d’entraîner dans son combat une majorité silencieuse de musulmans qui en dehors de quelques voix courageuses et surtout féminines, a du mal à résister à la pression des plus radicaux.

Il est temps de comprendre la réalité. Nous sommes en guerre, paraît-il contre la Russie en raison de son agression de l’Ukraine et il n’est pas question d’après certains de ressembler à ces « munichois » de 1938 qui ne voyaient pas le danger du nazisme.

Allons-nous rester aveugles aux périls historiques qui nous menacent sur notre territoire?Guerre civile

© Charles Rojzman

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