
L’islam est une idéologie mortifère. Elle promet la paix, celle des cimetières pour les infidèles et pour les fidèles la paix par la croyance obligatoire.
À celui qui doute et qui exprimant librement sa pensée sur la nature de cette croyance et qui par ce simple fait blasphème, l’islam ne connait qu’une seule réponse : la mort.
Le délit de blasphème n’existe plus de facto depuis belle lurette dans nos pays occidentaux, les seuls qui redemandent année après année à L’ONU sa criminalisation, sont, quelle surprise, les 57 pays musulmans de l’OCI.
Pourquoi une telle dissonance de la part non seulement des pays de mouvance islamique mais aussi d’une très large fraction des musulmans dans nos pays vis-à-vis d’un droit ancré dans nos traditions. Comment expliquer l’intensité de la rage musulmane face aux caricatures et plus généralement face au blasphème ?
Ici, pour faire simple, rappelons deux constats élémentaires.
Le premier est qu’il n’y a pas de société sans mouvements, sans contradictions, sans conflits. Pour continuer d’exister les sociétés ont besoin de repères fixes, des choses qui ne bougent pas, des certitudes absolues qui ne seront jamais remises en question, ce sera le rôle du sacré essentiellement religieux que d’y veiller. Le sacré est la garantie d’un ordre immuable à l’épreuve du temps et des vicissitudes de l’existence, à partir duquel on ordonne et réglemente la vie.
Le deuxième constat est que la psyché humaine ne peut exister sans structures. Lorsque celles-ci disparaissent, on est déboussolés, apeurés. Pour donner un exemple simple, lorsqu’on est sur un balcon au 20ème étage d’un immeuble, on peut se tenir à 5 cm du vide sans appréhension, parce qu’on voit la balustrade. Enlever la balustrade sans modifier votre position et la plupart d’entre nous serons saisis d’un sentiment irrépressible de panique face au vide. Notre psychisme est ainsi fait, on a besoin de balustrades, d’encadrement, de structures visibles et de structures invisibles (inconscientes) qui nous rassurent face au chaos, aux dilemmes du présent, à l’imprédictibilité de l’avenir, incluant pour les esprits les plus inquiets, des garanties sur l’au-delà spirituel. Ces structures maintiennent l’intégrité du psychisme en faisant sens du monde. Mais ces structures qui se forgent durant l’enfance, reposent dans les sociétés traditionnelles presque toutes sur des énoncés sacrés, donc interdits d’examen.
Pour l’immense majorité des musulmans, la figure de Mahomet comme messager de l’absolu est plus que sacrée, elle est un impensé catégorique, car le doute est spécifiquement interdit par les textes et donc par le sabre. Attaquer Mahomet, c’est comme arracher la balustrade du balcon lorsque vous êtes au 20ème étage. Toute critique de la religion musulmane est dès lors perçue comme un coup de poignard, une négation de ce qui fonde l’identité et même l’être du musulman, d’où une rage incontrôlable.
Karl Popper soutenait que les certitudes absolues menaient vers le totalitarisme politique; nous savions déjà qu’avec l’islam, il n’y avait qu’une seule voie, la soumission ! La fièvre islamique s’apaisera-t-elle ? Ce qui est avéré, c’est qu’elle se nourrit de la lâcheté, je dirais même de la forfaiture des élites politiques de l’Occident.
Léon Ouaknine
Léon Ouaknine est diplômé en administration publique et a une scolarité de doctorat en science politique. Après avoir dirigé des organisations de la communauté juive, Léon Ouaknine a œuvré dans les réseaux de la santé et des services sociaux comme directeur général de CSS, CLSC et Institut universitaire pendant 22 ans ; à ce titre, il a créé un important centre de recherche universitaire sur le vieillissement. Il a ensuite travaillé pendant 5 ans comme « principal » du consulting santé de la firme Ernst & Young pour la France. Parallèlement à ses activités de consultant en administration de la santé, il dirige le « Qualité en Santé » à la faculté de médecine de Kremlin-Bicêtre de l’Université Paris-Sud en France de 2000 à 2005. En 1994, il a obtenu le prix d’excellence en leadership et management de l’Association des Directeurs Généraux de Santé et de Services Sociaux du Québec.