
Jean-Louis Trintignant est parti rejoindre Marie et la peine, immense, qui nous envahis est à la hauteur de l’espoir fou qu’il la retrouve pour la prendre dans ses bras et qu’il lui dise « Je suis là Marie, je suis là… »
Humain fracassé par le drame, atteint de cécité à la fin de sa vie peut-être pour ne plus voir la société tombée en lambeaux et les salauds restés pour certains des héros, Jean-Louis Trintignant fut un immense acteur, un comédien génial, un artiste discret et toujours juste quel que soit le rôle qu’on lui accordait, soufflant les mots par d’autres éructés, souriant à la femme de Lelouch, jugeant pour Costa-Gavras, aimant pour Hanneke, charmant pour Risi, conformiste entre Sanda et Sandrelli pour Bertolucci, partageant la Nuit Rohmerienne de Maud ou enveloppant le corps délicieusement impudique de Bardot chez Vadim…
Merci Jean-Louis, merci Monsieur Trintignant.
© Gérard Kleczewski
Gérard Kleczewski est Citoyen et Journaliste