Tribune Juive

Pierre Saba – Second coup électoral de Mélenchon

La France se prépare au second tour des élections législatives. L’indifférence électorale du premier tour fait triompher l’abstention.

Le second tour déterminera trois solutions

1- « majorité absolue » en faveur du président de la république.
L’Exécutif sera alors uni par la symbiose institutionnelle des chefs de l’Etat et du gouvernement.

2- « majorité relative » en faveur du président de la république.
L’Exécutif devra alors rechercher tout au long de sa mandature une majorité circonstancielle qui lui permette d’exercer les affaires de l’Etat.

Dans ces deux hypothèses, le régime demeurera un régime semi-présidentiel, dénommé aussi en Droit constitutionnel et en sciences politiques « parlementaire rationalisé par les pouvoirs du président de la république.

3- minorité parlementaire de soutien au chef de l’Etat.
Le président de la république ne bénéficiera pas de majorité présidentielle. Il devra composer avec l’opposition parlementaire ou lui céder le gouvernement.

L’Exécutif sera disjoint entre le président de la république cantonné aux dispositions constitutionnelles et le chef du gouvernement qui « détermine et conduit la politique de la Nation » (article 20 de la constitution)

Cette hypothèse conduira le pays au régime parlementaire stricto sensu

Jean-Luc Mélenchon/DR

« NUPES »

Résultat technique et programmatique de l’alliance de partis de Gauche et d’extrême Gauche, la NUPES est en ordre de bataille électorale dans le sillon tracé par sa composante majoritaire, celle des « Insoumis ».

Les « Insoumis » sont dirigés d’une main de fer par l’ancien ministre et député Mélenchon.

Mélenchon

Mélenchon n’est pas élu ni même nommé par ses militants qu’il manie par injonctions, recommandations, feuilles de route, etc.

Excellent rhéteur et tacticien, il profite de la léthargie de ses opposants & de la clémence générale à son endroit.

Sa faconde est fondée sur le mensonge factuel, l’invective, l’injure, les moqueries, la manipulation des faits et des personnes et l’insulte contre ses interlocuteurs politiques, journalistes, magistrats (incidents filmés lors de ses violences au siège de son mouvement) etc. qui tous ou presque semblent tétanisés par son arrogance, sa verve et sa gouaille.

La lecture de ses écrits, l’écoute de ses propos, l’examen de ses comportements publics ressemblent généralement aux méthodes fascistes qui ravageaient l’Europe entre 1922 (Mussolini, Antonescu, Horthy, etc.) et 1945, celles des dictatures communistes (Kroutchev, etc.), et celles des dictatures et régimes autoritaires latino-américains (Chavez, Castro, etc.). Mélenchon éprouve publiquement à l’égard des dictatures latino-américaines une admiration structurelle sans borne…

Il est suivi par ses représentants qui l’imitent en élevant la voix, en affirmant des mensonges, en invectivant, en raillant tous ceux qui expriment des idées qui leurs sont contradictoires…

Bien sûr, cette ligne de conduite est interrompue de temps en temps par l’énoncé de vérités élémentaires connues de tous et qui permettent de tenter de crédibiliser un discours qui prend généralement ses auditoires pour des imbéciles.

L’exemple le plus frappant est l’affiche électorale le représentant avec la mention « Elisez-moi ! » … alors qu’en France, le premier ministre n’est pas élu, mais nommé par le chef de l’Etat !

L’entourage politique de Mélenchon

On ne compte plus les allusions antisémites de son entourage et de lui-même, celles relatives, bien entendu, à la Finance, à la banque Rothschild, et à tout ce qui constitue le moisi haineux habituel, christique, islamiste, marxiste et fasciste qui isole une partie de la communauté nationale au motif pathologique et rédhibitoire qu’elle est née juive !

L’accueil chaleureux, public et politique de l’antisémite, ancien leader travailliste britannique Corbyn est à cet effet particulièrement signifiant.

Faisceau d’indulgence

Les fréquentations antisémites de Mélenchon en et hors de France, le choix de ses séides, son comportement altier, arrogant, sectaire, et tout ce pour quoi il opte dans la panoplie autoritaire, ne perturbent qu’une minorité de media. La plupart lui appliquent une indulgence nauséeuse qu’ils récusent au Rassemblement National, et pour les mêmes raisons.

Les allégations, mensonges, attaques de Mélenchon et sbires font au contraire l’objet d’un écho médiatique particulièrement favorable. Le service public y excelle particulièrement, violant une fois de plus et en toute impunité le devoir statutaire de neutralité.

Les journalistes malmenés, les vérités balayées en direct par Mélenchon ne provoquent aucune réponse solide de la part des interviewers qui se content courageusement de contourner la difficulté !

Ces allégeances directes et indirectes à la personne et au programme de Mélenchon permettent d’assoir l’autorité de l’impétrant et de légitimer son discours virulent, son comportement violent, ses propos injurieux.

Nausées

Sans entrer dans le fond des propositions sociales, économiques ni internationales de Mélenchon, il est impossible, à la veille du second tour d’ignorer sa haine des institutions et de ceux qui la servent, sa haine de ceux qui soutiennent l’existence de l’Etat d’Israël, sa haine de pans entiers de la société, sa solidarité avec les dictateurs latino-américains, asiatiques, arabes et africains, la composition politique et le caractère non-démocratique de son mouvement fondé sur l’intolérance générale, la division de la Nation sur les bases confessionnelles et ethniques & sa proximité personnelle et collective avec les groupes de pressions islamistes qui ravagent la France.

Mélenchon fait partie des irresponsables qui utilisent leurs fonctions & leurs aura, pour tromper leurs interlocuteurs, s’associer aux pires et menacer les institutions démocratiques en vigueur en France.

La France est une démocratie qui garantit la liberté de vote et d’abstention.

La banalisation évidente, visible et audible des dérives lexicales, mensonges, et autres violences est un fait inacceptable … accepté en France !?

Cette banalisation ne doit pas masquer les dangers que comportent tant de dérapages antidémocratiques pour la vie d’une nation.

L’extension des périls électoraux s’agrègent aux dangers que vivent déjà de trop nombreux Français.

Pierre Saba

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