Vous savez, la boîte de pandore c’est en mythologie, la boîte qui contenait tous les maux de l’humanité et qui fut apportée et ouverte par Pandore.
Elle est à elle seule la source de problèmes complexes et infinis amenant à la zizanie.
Ouvrir la boîte de Pandore cela signifie faire l’apprenti sorcier et en tout cas, déclencher une série d’évènements successifs potentiellement désastreux.
Après une campagne présidentielle tardive, relativement atone et sans suspense, il semblait devoir en aller de même pour les élections législatives s’inscrivant dans la foulée.
D’ailleurs tout semblait y contribuer, la guerre en Ukraine se poursuivait et le gouvernement tardait à être nommé.
La campagne électorale intéressait peu de monde et, premier effet de la boite de Pandore, moins d’un français sur deux a voté, ce qui au bout du compte entache la sincérité du scrutin.
Comment supporter en effet que scrutin après scrutin le taux de participation baisse signifiant un désintérêt réitéré voire même un dégoût des électeurs pour la chose politique ?
Comment demeurer une démocratie si une minorité vote ?
Du coup, le vote peut devenir une sorte de référendum de la colère puisque les électeurs ont l’impression de n’être ni compris ni entendus.
De la boite de Pandore de la campagne électorale est sorti un premier monstre, à vrai dire terrifiant puisqu’il rompt avec toute l’histoire de la gauche, la NUPES.
Jusqu’à aujourd’hui, quand la gauche gagnait, elle était conduite par la gauche démocratique, la gauche modérée de Blum à Mollet et de Mitterand à Jospin et Hollande.
Les insoumis qui dirigent la NUPES ne cachent pas qu’ils sont d’extrême gauche. Pendant les deux campagnes électorales, ils se sont réunis au siège du parti communiste internationaliste rue Saint Denis à Paris comme le raconte le journal le Monde.
C’est de ce parti trotskyste qu’est issu Jean-Luc MELENCHON et ce parti tient une place centrale même si elle est discrète dans la NUPES. Dans l’imaginaire des insoumis Lénine, Trostsky et Castro sont des modèles à suivre. Des dictateurs qui ont fait passer leur peuple du rêve au cauchemar avec cette idéologie de nouveau monde.
Le programme est à l’avenant, et d’ailleurs les électeurs et les cadres de cette coalition sont bien en peine de décrire un seul pays où leur modèle économique et social aurait prospéré.
Il n’y en a pas.
Le rassemblement national de Marine le Pen a également énormément progressé en voix et en influence, et il y a fort à parier que la boite de pandore livrera là aussi son lot de surprises au 2ème tour.
Le pire de la boite de pandore c’est, à l’heure de tous les dangers, que le soir du 2ème tour, la France devienne ingouvernable.
Divisée comme elle ne l’a jamais été, la France est pessimiste, aigre et ne fait pas confiance à ses dirigeants. A cet égard le faible score de la majorité présidentielle au premier tour montre que celle-ci ne bénéficie pas du moindre état de grâce.
On a déjà vu dans l’histoire de la République à de rares exceptions des 2èmes tours rééquilibrer les scores du premier tour.
Si ce n’est le cas, et si l’élection des députés continue sur cette lancée, la France sera bel et bien ingouvernable dimanche prochain et ce n’est une bonne nouvelle pour personne.
Chaque protagoniste de cette élection peut bien promettre monts et merveilles, ces promesses resteront lettre morte si le premier tour se confirme ou s’amplifie.
Il semble toutefois que c’est ce que les gens veulent.
Abstentionnistes, électeurs de la NUPES et du RN cela fait beaucoup d’électeurs qui refusent d’une façon ou d’une autre de confirmer le résultat de la présidentielle et de donner un majorité claire au Président MACRON.
Les mises en garde adressées ces jours-ci aux électeurs par Edouard PHILIPPE, Elisabeth BORNE et le Président lui-même seront-elles suivies ou aggraveront-elles le divorce entre les français et la politique ?
Réponse dimanche soir.