Un épisode illustre bien cette réalité. Invité à s’exprimer sur une plateforme de streaming américaine, Paramount plus, Thierry Henry avait rappelé le mois dernier que « Saint-Denis, ce n’est pas Paris. Croyez-moi, vous ne voulez pas être à Saint-Denis, ce n’est pas la même chose que Paris ».
Pour avoir simplement exprimé une vérité qui connaissent tous les Français, l’ancien champion du monde de football avait reçu les foudres du maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin : « Le mépris avec lequel vous avez caractérisé notre ville n’est pas acceptable. Nous ne sommes pas Paris, mais nous ne sommes pas infréquentables pour autant ».
La suite a confirmé que Thierry Henry avait raison. Quant au réflexe de victimisation du maire de Saint-Denis, il participe aussi de l’impossibilité de changer la donne sur ces territoires par refus d’accepter la réalité de ce qui s’y passe. Et c’est un malheur collectif.
Pour les habitants de ces zones de non-droit, qui aspirent à l’ordre public et subissent la loi des voyous pendant que leurs représentants, par souci de ne pas stigmatiser, finissent par refuser d’agir contre les comportements déviants.
Pour tous les Français qui voient s’étendre comme une tache d’huile les territoires où il devient dangereux d’aller et difficile de vivre, et qui doivent continuer à subir les leçons de morale des élus qui transforment les auteurs de violences en victimes de discriminations.
LES SCÈNES QUI ONT EU LIEU AUX ABORDS DU STADE DE FRANCE NE SONT PAS DIGNES D’UNE NATION CIVILISÉE.
Mais si les ministres concernés n’ont déjà plus le courage de réagir et bottent en touche, alors ces scènes ne parlent pas d’une faute à laquelle il est possible de remédier, mais d’un avenir peu réjouissant dont elles sont l’augure.
Source : Causeur / Céline Pina