
On pourra toujours se perdre en explications diverses, invoquer la pauvreté, pointer l’exclusion, dire que « la mayonnaise n’a pas pris », que c’est un rendez-vous manqué entre deux « civilisations », et que ceci et que cela.
On pourra mentir effrontément, en dénonçant un soi-disant racisme structurel, en racontant qu’ils ont été mal accueillis, parqués dans des ghettos, traités avec mépris, et patati et patata.
La vérité, c’est qu’en accueillant ces « arrivants » par millions, nous avons donné beaucoup pour avoir bien peu en retour, presque rien.
La vérité, c’est qu’au fin fond de la Creuse, du Cantal ou du Doubs, pas une bagnole ne crame, même les jours où l’Algérie se prend une fessée en Coupe d’Afrique des Nations. La pauvreté a bon dos.
La vérité, c’est qu’à Mauriac, à Morteau, aux Herbiers, à Lannemezan ou à Agenton-sur-Creuse, on mène une vie « normale », les journées se déroulent dans une tranquillité devenue rare et précieuse, cette fameuse qualité de vie qui était celle de la France d’avant l’immigration de masse.
Alors peut-être faut-il simplement s’avouer que ces gens venus d’Afrique noire, du Maghreb ou d’ailleurs n’avaient strictement rien à faire en France.
Rien.
Peut-être faut-il se résoudre à admettre qu’ils nous mènent une guerre de civilisation totale et incessante sur notre sol.
Quelques décennies plus tard, ceux-là me semblent encore plus étrangers aujourd’hui que lorsqu’ils sont arrivés chez nous.
Alors, bien sûr, il y a les autres, les gentils. Bien sûr. Mais, il faut bien avouer qu’ils sont rares et qu’on ne les entend guère. On en viendrait même à se demander dans quel camp ils se rangent.
© Gaultier Lavigerie