Invraisemblable ! Pendant que les diplomates qataris et l’administration française prennent tout leur temps pour se transmettre des « autorisations », des policiers français assistent, impuissants, à un meurtre.
Sous leurs yeux, un homme tabasse à mort un vigile.
Déroulé des faits :
– 6h30, les policiers sont prévenus d’une rixe dans l’enceinte de l’ambassade, mais reçoivent l’ordre de ne pas rentrer à l’intérieur.
– 6h50, un ministre conseiller de l’ambassade du Qatar demande (enfin) aux policiers d’intervenir, mais la France exige un document écrit. Le calvaire du pauvre vigile ne s’arrête pas, agrémenté des habituels « Allah Akbar ».
– 7h05, le représentant de l’ambassadeur remet le document à nos policiers,mais ce serait trop simple, la salle de commandement exige aux effectifs sur le terrain de lui faire parvenir cette autorisation écrite. On ne sait jamais, si c’était un faux ?!
– 7h28, le feu vert de l’état-major de la direction de l’ordre public est enfin donné aux effectifs sur le terrain.
Résumé : Le Qatar a mis 35 minutes pour donner un document et la France en a pris 23 pour le valider. Presqu’une heure de procédure pendant qu’un homme subit l’enfer. La famille de la victime appréciera …
Vocabulaire
Tous les médias utilisent le mot habituel, SUSPECT, pour désigner l’agresseur. Voila un type qui massacre sa victime pendant une heure devant nos fonctionnaires de police mais sa responsabilité n’est que « suspectée ».
Culpabilité
L’agresseur a trois circonstances atténuantes : Son origine, son profil psychiatrique et son addiction à des stupéfiants. On sait, depuis l’affaire Sarah Halimi que l’usage de drogue est une forme de permis de tuer, sans responsabilité pénale.
© Alexandre Yvan Houisse