
Il est vrai que la masturbation intellectuelle est leur fort, aux Sages. Il est vrai que les élections sont passées. Et que la « menace » a fait son petit effet.
Alors quoi?
Alors … rien. Les yeux pour en pleurer. Un zeste de distance mais encore d’expérience nous permettront … non pas d’en sourire, mais nous exhorteront à poursuivre le combat.
Lisez plutôt … les … décisions…
Vendredi 29 avril, le Conseil d’Etat a suspendu l’exécution des décrets de dissolution du « Comité Action Palestine » et du « Collectif Palestine Vaincra » publiés en mars par le ministère de l’Intérieur, « juste comme en guise d’aumône » au CRIF et à son pathétique dîner, à ses courbettes répétées, et bien évidemment à son absence totale de réaction lorsque les promesses sont piétinées.
Les 2 associations avaient été accusée par le ministère de l’Intérieur d’appel à la haine, à la discrimination, à la violence et de provocation à des actes terroristes. Le « Comité Action Palestine » s’était notamment vu reprocher par les autorités de relayer les communiqués et de rendre compte de l’activité d’organisations terroristes palestiniennes, notamment le Hamas, le Mouvement du Jihad islamique en Palestine et le Hezbollah.
Le Conseil d’État s’est réuni!
Le Conseil d’État s’est réuni!
S’agissant du « Comité Action Palestine », la mesure de dissolution porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’association et à la liberté d’expression, écrit-il dans sa décision: Les prises de positions énoncées par les publications de l’association (…) ne peuvent (…) être regardées comme provoquant à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes, selon la plus haute juridiction administrative. Elles ne peuvent pas non plus être « qualifiées d’agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme », à ce stade de l’instruction.
« Une victoire précieuse pour l’Etat de droit »
Vincent Brengarth, l’avocat du « Comité Action Palestine », a qualifié ladite décision de victoire précieuse pour l’Etat de droit. Cela sanctionne, a-t-il ajouté, l’instrumentalisation politique du conflit israélo-palestinien du ministère de l’Intérieur.
Concernant le « Collectif Palestine Vaincra », le ministère de l’Intérieur l’accusait de cultiver le sentiment d’oppression des peuples musulmans dans l’objectif de diffuser l’idée d’une islamophobie à l’échelle internationale, sous couvert de défendre la cause palestinienne, mais encore d’appeler, via les campagnes de boycott, à la discrimination et à la haine envers Israël et les Israéliens.
Le Conseil d’État décide que … l’appel au boycott traduit l’expression d’une opinion contestataire et ne saurait par lui-même être regardé comme une provocation ou une contribution à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes.
Le « Collectif Palestine Vaincra » s’est à raison félicité de cette première victoire, et … attend le jugement du recours en annulation.
Mieux?
Voilà:
L’Etat devra verser 3 000 euros à chacune des deux associations. Sollicité par l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité … faire de commentaires.
Sarah Cattan
