Tribune Juive

Régine. Chanteuse. Reine de la nuit

Celle que Françoise Sagan avait baptisée la reine noire de nos nuits blanches, Régina Zylberberg, est née en Belgique de parents juifs polonais. Elle a 3 ans lorsque toute la famille s’installe à Paris : son père, joueur invétéré, a perdu au poker la boulangerie familiale.

C’est à La Lumière de Belleville qu’elle fait, après guerre,  ses armes en qualité de serveuse. Elle tiendra ensuite Le Whisky à Gogo, établissement à la mode, où Françoise Sagan donne ses interviews.

Voilà Régine chez elle, Chez Régine, rue du Four, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, avec le succès que l’on sait.

Avant Le Palace, elle ouvrira Le New Jimmy’s à Montparnasse et fait connaître le twist er le cha-cha-cha.

Sa clientèle ? Les noctambules : gens de lettres, comédiens, vedettes.

La Reine de la nuit a souvent dit son attrait pour la nuit où les gens sont plus fragiles, plus ouverts à l’émotion, à l’amitié. Mes discothèques à moi, c’est un peu comme la maison où l’on retourne après s’être fait pincer les fesses dans un endroit un peu louche, c’est le retour au foyer.

SI Elle a régné sur les boîtes de nuit les plus branchées de par le monde, elle a chanté aussi : nous garderons la tendresse des P’tits Papiers et de La Grande Zoa.

Elle s’est livrée. Se lisent avec douceur Appelez-moi par mon prénom Mes p’tits papiers Moi, mes histoires A toi Lionel, mon fils…

Enfin, Régine s’est engagée aussi pour des causses humanitaires : l’association SOS drogue international, c’est elle.

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