Dans une interview à Israel Hayom, BHL, qui pense que la crise ukrainienne est « une bataille entre le totalitarisme et la démocratie », déclare que Vladimir Poutine est un « psychopathe » et que, comme tous les psychopathes, il allait se heurter très vite à la réalité : « l’opposition des Ukrainiens, qu’il considérait comme des sous-hommes, mais qui se comportent comme des héros.[…] Israël « fait une erreur » en restant neutre dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie : Je pense que la neutralité est une erreur. Israël sait mieux que quiconque ce que cela fait d’être un pays dont l’existence est niée. Israël a une obligation morale, presque métaphysique, de soutenir ceux qui souffrent et qui sont anéantis… […] Du point de vue de la realpolitik, je pense qu’Israël fait un mauvais calcul. Premièrement, parce que Poutine va perdre. Ensuite, parce qu’il n’est pas un allié fiable. Je n’aime pas être en désaccord avec la politique d’un gouvernement israélien. Mais franchement, le Premier ministre Bennett se rendant à Moscou sans se rendre à Kiev par la suite, vous pensez que c’était une bonne décision ? Pour ma part, je ne le pense pas ».
Selon lui, l’armée russe va finir par « se démobiliser », et n’acceptera plus de mener cette guerre « longtemps incompréhensible pour les jeunes soldats de Moscou et de Saint-Pétersbourg. »
Bernard-Henri Lévy : Le président russe Vladimir Poutine est un « psychopathe » et il va perdre
Selon BHL, ce qui se passe actuellement entre l’Ukraine et la Russie fait partie d’un conflit plus important : L’Ukraine est la cible, mais l’Europe est à l’horizon. Vous ne comprenez pas du tout Poutine si vous ne voyez pas que tout ce qu’il fait s’inscrit dans un cadre plus large : le nihilisme destructeur , la haine de la démocratie, et finalement, un désir de se venger de l’Europe, qu’il considère comme responsable de la « plus grande catastrophe géopolitique du 20e siècle » – l’effondrement de l’Union soviétique. »
Grand soutien du Président Macron
Il estime que L’Europe s’est bien comportée : « vote sur Poutine comme seul agresseur, aux sanctions sans précédent en termes de portée et de type, et finalement, l’envoi d’armes à l’Ukraine. En vérité , tout cela est respectable. Nous le devons, entre autres, au président français Emmanuel Macron.
A son sens, là est l’équation : Le désir de pouvoir de la Russie avec des relents d’Anschluss slave d’un côté, et de l’autre, un pays qui cherchait la paix avec l’Europe et une relation fraternelle avec Israël ».