Haïm Korsia, GRDF : lorsqu’il ne se mélange pas aux imams radicaux de l’ex-UOIF, comme il le fit le 21 novembre 2021, Haïm Korsia fait l’éloge discret du centrisme type LREM sans piper mot du sort indigne fait à Sarah Halimi z’l par ce groupement confiscateur du pouvoir. Que devient la Justice, principe intangible du Judaïsme?
Les fréquentations douteuses de Haïm Korsia
Lorsqu’un dimanche, un peu à la volée, beaucoup en mode putschiste intra-muros pour court-circuiter le CFCM, le Recteur Hafiz au nom de la Mosquée de Paris et trois fédérations – dont les cadres dirigeants des « Musulmans de France », l’ex-UOIF- installèrent à Paris un Conseil national des imams, une instance contestée par le président du CFCM, un de nos amis imams nous prévint de bon matin que le grand rabbin de France, convié comme ses pairs à célébrer l’événement, serait là, alors que tous avaient décliné l’invitation.
Nous répondîmes qu’assurément ce ne pouvait qu’être une mauvaise info, mais toutefois nous prêtâmes l’œil, Haïm Korsia nous paraissant hélas si capable de tomber dans un piège aussi énorme tendu non seulement par les frères musulmans de l’UOIF, intégristes et très majoritairement antisémites, mais encore par le Recteur Hafiz, relais des services secrets algériens à Paris, qui l’utiliserait pour lui servir de caution dans sa tentative effrénée de prendre le leadership de l’islam de France.
La chose s’avéra et nous qui avions pensé impossible ce qui serait une énorme faute politique en fûmes pour nos frais : Haïm Korsia arriva et se joignît, image de l’imposture doublée d’irresponsabilité totale, à cette mascarade aux côtés de l’UOIF (alias « Musulmans de France » comme si les Frères en étaient l’unique version « orthodoxe ») et de ceux qui programment ensemble le Congrès de la haine du Bourget.
Il était là, présence incongrue et anachronique attestée par pléthore de photos, Envoyé servile d’un Président qui lui aurait répété ad nauseam que de Vivre Ensemble (avec les pires tendances de l’Islam) la France avait besoin… et sa présence plongea la Société juive de France dans une perplexité teintée de mépris devant cette soudaine crise de schizophrénie et d’indécision bafouant les principes et valeurs supposés incarner le Judaïsme Français.
Quand Haïm Korsia vient se mêler d’un « vote juif » fantasmé
Mais Haïm Korsia devait replonger très vite en venant se mêler de la Présidentielle à venir et courir une journée entière tous les plateaux, tous, pour y déclarer que le potentiel candidat Zemmour était … antisémite, le tout sans ambages, décrétant donc l’antisémitisme de celui qui, Nationaliste de façon pathologique, dénué de subtilité et égrenant ses marottes face à un public qui l’avait érigé au statut de Rock Star, promettait une France qui non seulement ne faisait pas rêver mais encore faisait presque peur.
Mais antisémite ? Assigné donc à sa seule judéité ? C’en était grotesque et notre GRDF nous accula à défendre le droit voltairien d’un Zemmour de ne pas être 100% casher. Si Zemmour s’essaie à comprendre maladroitement cette autre part de lui-même, la France qu’il exprime, de façon excessive, au-delà de cette judaïcité vécue à titre privé, comme pour en porter toutes les fautes historiques, les plus anciennes comme les plus récentes, c’est au nom d’un assimilationnisme auquel la plupart d’entre nous, de la communauté juive, ne souscrivons pas aussi intégralement. Chez lui, c’est peut-être dans un espoir sans doute fantasmé d’en réduire d’un coup d’un seul toutes les fractures. Mais certainement pas par « antisémitisme », tout Juif à kippa qu’il reste, seul assis au fond de sa synagogue… Peut-on, pour déstabiliser un adversaire politique présumé, le désigner comme le pire ennemi de l’humanité (juive)? Est-ce là l’esprit de concorde censé émaner de l’héritage spirituel d’Aaron le Cohen, à l’intention de toutes les futures lignées de prêtres, même à travers l’infâmie du Veau d’Or? Quand bien même considérerait-on les concepts zemmouriens autour de la Nation comme des idoles à détruire, ce qui serait perçu comme particulièrement tendancieux…
De l’aveu même d’Alain Michel, Zemmour crée une polémique parfaitement inutile, lorsqu’il met en doute l’innocence de Dreyfus pour quelque raison opportuniste que se soit. Avec des arguments réfléchis, on le met en défaut sur Vichy et les enfants d’Ozar Hatorah sans devoir recourir à l’anathème.
Bis repetita, mais avec omission volontaire : Haïm Korsia évoque … « son devoir de neutralité »
Le revoilà, ce GRDF que décidément sa Fonction n’occupe pas suffisamment, refaisant aujourd’hui le tour des plateaux. Pour y décréter cette fois son opposition aux candidats d' »extrême droite » comme d' »extrême gauche » dans la perspective de l’élection présidentielle, soit « tous ceux qui développent une forme d’antisémitisme ou un antisionisme, qui est un antisémitisme avéré ».
Suivez mon regard. D’autant que, le voilà assénant sur Radio J qu’il a toujours respecté « la neutralité qui était celle de sa fonction » : « En revanche, la neutralité ne veut pas dire être un couard ou un pleutre, donc je m’engage quand les valeurs républicaines sont en danger ».
Tout cela sans citer aucun candidat. Englobant « tous ceux qui développaient à leur façon une forme d’antisémitisme ou d’antisionisme tel que défini par l’IHRA ».
C’eût été le moment idéal pour faire des yeux interloqués quant à la notion de Haram El Sharif défendue par la France de Macron devant les instances de l’ONU, en totale concordance avec les aspirations au « génocide culturel » d’une partie très radicale et donc extrémiste du monde musulman, à laquelle appartiennent, tant les Frères Musulmans de l’ex-UOIF inspirés par le génocidaire Sayyid Qutb l’égyptien et le prêcheur d’Al Jazeera, Yussuf El Qaradawi, que l’Antisémitisme d’Etat de l’Algérie de son nouvel ami, le Recteur Chems-Eddine Hafiz, qui maudit tant et plus l’alliance marocco-israélienne.
N’y a t-il pas, dans le monde musulman, des extrémismes plus radicaux encore que ceux de nos extrêmes-droite et gauche dont le Conseil d’Etat n’a pas encore invalidé les candidatures aux prochaines élections, ce qui reviendrait à les considérer comme dignes de dissolution et réellement dangereuses pour les Institutions démocratiques? Jouerait-on à se faire peur dans les antichambres du Palais à courir autour des épouvantails servant à se rabattre sur le centre si rassurant?
Le silence déshonorant de Haïm Korsia sur le développement en cours de l’Affaire Sarah Halimi
Et Vous, Lecteurs ? L’avez-vous entendu, cet homme que « »la neutralité ne doit faire ni couard, ni pleutre », l’avez-vous entendu dire un mot, un seul, sur le Rapport noir venu clore la Commission d’enquête parlementaire Sarah Halimi ?
Le Grand Rabbin de France n’a t-il donc rien entendu de cette sorte de consensus mou qui scella l’omerta de l’ensemble des 7 députés LEREM contre les 5 autres députés du centre et de droite en tentant de clôturer tout questionnement sur les dysfonctionnements dans l’enquête de l’Affaire Halimi? N’était-il pas temps de trouver « extrémistes » ces conclusions de réduction au silence définitif d’un rapport sur la torture barbare d’une femme juive violentée à l’extrême, puis défenestrée par un musulman s’adonnant lui-même et devant témoins à la lecture la plus radicale du Coran?
Même s’il serait « conspirationniste » d’y voir un ordre direct émanant de l’Elysée, cette obéissance à l’intérêt commun de ne plus déranger l’opinion avec cette sinistre « histoire » à quelques mois d’une nouvelle manche électorale, mériterait des critiques acerbes bien amenées par ceux qui manient si bien la langue de Molière et l’éthique…
Nul ne l’a entendu, cet homme prêt à dégainer plus vite que son ombre, faire montre d’honnêteté et d’un semblant de courage concernant ce qui est peut-être la fin officielle de l’Affaire Sarah Halimi.
Nul ne l’a entendu, lui qui fut auditionné par ladite Commission et eut forcément vent des dysfonctionnements inqualifiables qui s’avérèrent jour après jour, émettre … fût-ce l’ombre d’un doute.
Un GRDF aux ordres
Le GRDF n’attaque pas le Palais.
Le GRDF est aux ordres.
Le GRDF, zélé au-delà des espérances, fait davantage encore que ce pour quoi on le missionne.
Sarah Halimi ? C’est à se demander si cette femme livrée devant témoins et sous les yeux de la police à la barbarie la plus effrénée avant que d’être jetée toujours en direct par la fenêtre de son appartement par un apprenti terroriste islamiste, fait partie de la Communauté qu’il est supposé représenter.
Le GRDF, trop occupé aux courbettes et peu regardant à qui il lui est demandé de les faire, en est arrivé à laisser sur le bas-côté l’essence-même de la Loi juive.
Famille de Sarah Halimi. Ne nous demandez pas, bouleversés, comment il se fait que celui qui, aujourd’hui se répand sur un vote à venir a pu, tout GRDF qu’il est, n’avoir pas prononcé un mot sur « l’Affaire Sarah Halimi » dans le tournant tragique récent qu’elle vient de connaître.
N’ajoutez pas que vous n’en avez entendu aucun, de nos dits Représentants communautaires.
Vous nous obligeriez à vous re-dire que là n’est pas leur préoccupation première.
Vous nous acculeriez à questionner ce silence fracassant et à en chercher la raison dans le seul fait qu’il fallait, à l’image de ceux qui votèrent ledit Rapport, reblanchir avant toute considération l’âme du Pouvoir en place, l’épurer d’une faute aussi grave par consentement que la négation d’un assassinat antisémite concrétisée lâchement par le refus qu’un procès se tînt.
Le silence confondant de tous ces lâches devenus plus dangereux qu’inutiles et dont les Juifs de France sauront se défaire
Qu’ils s’appellent Korsia ou Kalifat, Mergui ou Korchia, et quel que fût leur poste parmi les Explorateurs (Méraglim), eux et leurs pairs se sont alignés aux ordres du pouvoir en place en lui laissant faire le pari que l’Affaire Sarah Halimi, elle aussi, passerait par … pertes et profits, sous le regard d’une Société juive de France, docile et lassée, qui n’attendait plus rien d’eux et finirait bien par se taire devant leurs forfaitures répétées.
©️ Sarah Cattan, ©️ Marc Brzustowski