
Au-delà de toute option politique, il est inquiétant de constater que le débat pré-électoral prend en France des aspects de haine à la personne d’Eric Zemmour…alors qu’il devrait se circonscrire au combat et à l’échange d’idées, de projets et de propositions.
Ainsi, et notamment lors de son meeting du 5 décembre 2021, le candidat La-France-Insoumise à l’élection présidentielle Mélenchon a marqué Zemmour d’une opprobre personnelle et générale. Il y a déclaré : « On connaissait les ennemis du Peuple. On connaît aujourd’hui les ennemis du genre humain ».
Mélenchon n’est pas le seul candidat à violer les principes de dignité de la personne humaine. Il n’en n’ est est pas non plus à son premier exercice.
Pourtant, cet exemple inquiète & pour plusieurs raisons.
1- Il déshumanise Zemmour, alors que Zemmour est un humain. Il lui conteste le droit à l’humanité.
2- Il le considère comme un ennemi, alors qu’il est un adversaire, un concurrent.
3- Il intègre au combat électoral la nécessité d’élimination (l’ennemi est toujours à abattre).
Un ennemi du genre humain. Un virus. Un microbe
4- En déplaçant Zemmour du peuple vers le genre humain, Mélenchon maintient l’aspect nocif et le généralise à l’être humain. Il considérait jusqu’à présent Zemmour en ennemi politique. Il le considère désormais comme un ennemi du genre humain (virus-microbe, etc)
5- Il est patent que ces attributions ne concernent que Zemmour, à l’exception de tout autre concurrent à l’élection présidentielle française.
6- Rendre Zemmour « ennemi du genre humain », c’est le déclarer immonde, c’est-à dire « hors du monde »
Ces qualificatifs dégradants rappellent la logorrhée antisémite d’avant-guerre
Les qualificatifs dégradants & déshumanisants usités par des média, des politiques, des candidats à l’encontre de la personne de Zemmour n’ont rien à faire dans le débat (pré)électoral. Ils usurpent en l’effaçant le débat dévolu aux idées. Ils ressemblent à la logorrhée antisémite utilisée en France avant guerre à l’encontre des politiques juifs et pendant la période de la Shoa contre les personnes juives publiques et privées persécutées.
Ces épithètes pourraient provoquer en France des réactions médiatiques, politiques, judiciaires, et des représentants des publics juifs en commune mesure avec leurs diffusions.
A cet égard, il convient de noter que parmi les réactions de Zemmour aux arguments des propos de Mélenchon à son meeting, aucun ne concerne cette assertion.
Mélenchon et consorts qui se permettent de telles abjections ne sont pas les seuls responsables. Ceux qui sont en position de réagir et qui ne le font pas le sont aussi.
© Pierre Saba