
En eût-on rêvé qu’on ne peut pour autant le proclamer aujourd’hui : Non, Eric Zemmour ne rate pas sa campagne : ce sont les media réunis qui nous vendent cette salade malhonnête.
Les media ? Décidément à la solde du gouvernement, ou encore prêts à rompre avec toute déontologie pour relayer une info biaisée, affichant ainsi un mépris du lectorat, lequel est à même de juger, parmi les candidats à la Présidentielle, ceux à qui ils feront barrage et ceux qu’ils suivront : pour cela, Respectons le lecteur, Ne l’obligeons pas à aller croiser chaque info, et Vous, Candidats qui semblez tant craindre le Candidat Z, eh bien Débattez, Abattez vos cartes, Répondez argument contre argument, au lieu que de prédire le pire à celui qui vous effraie tant, et de répéter ad nauseam ce qui, de facto, l’a à raison décrédibilisé aux yeux de beaucoup : de Pétain à Maurras en passant par l’Affaire des prénoms, la bévue qui l’amena à accoler les obsèques des enfants de Toulouse à celles de leur assassin, jusqu’au doigt d’honneur qui fit le miel de tous ceux qui le voyaient déjà exploser en plein vol : le summum du ridicule n’est-il pas de voir tous ceux dont la photo figure sur le clip officialisant sa candidature venir, offusqués, menaçant de saisir cette pauvre justice qui n’en peut mais, et la déontologie minimale du métier de journaliste n’exige-t-elle pas de l’interroger sur son programme si on le reçoit candidat le soir-même de son officialisation.
Tous ceux-là nous effraient, montrant l’indigence de leurs idées pour remédier à une situation qui semble les tétaniser.
Tous ceux-là font monter celui qui est aujourd’hui blacklisté et traité de façon inique : les français n’aiment pas ça. Ils vous l’ont déjà dit.
Les sondages, paraît-il, le donneraient désormais en baisse. L’annonce d’une potentielle paternité pourtant ne choque pas plus que ça nos compatriotes, et même le doigt d’honneur, beaucoup s’en gaussent, qui ont eu droit à Leonarda, Carlita et tant d’autres sorties incongrues.
La video d’officialisation de sa candidature, enregistrée et diffusée sur YouTube et condamnée avant même qu’elle apparût, fut scrutée par ces autres comme aucune. Ô Chance : ils crurent tous, de Valérie Trierweiler à … Laetitia Halliday en passant par … un neveu de Barbara et tant d’autres, y voir motif à se plaindre, Motif à plaider : media, journalistes et autres producteurs de cinéma crièrent à l’offense : « on ne leur avait pas demandé … d’autorisation ».
Convié aux 20h de TF1 comme chacun pouvait s’y attendre, ne voyez-vous pas que le désormais candidat eut l’audace, un brin légitime, d’imaginer qu’il serait interrogé a minima sur son projet présidentiel. Mal lui en prit : tout l’entretien mené par son hôte s’intéressa aux polémiques nombreuses concernant le Candidat Z, mais seulement auxdites polémiques. Et la video. Et ce dernier sondage Harris Interactive pour Challenges qui créditait Eric Zemmour de 13% des intentions de vote, loin derrière Marine Le Pen : Tout juste le candidat put-il glisser avoir recueilli entre 250 et 300 promesses de parrainages. N’y avait-il pas matière à interroger avec fermeté celui dont on sait déjà qu’il désire mettre fin au droit du sol, instaurer la préférence nationale pour les allocations, supprimer l’Aide médicale d’Etat, qu’il est favorable à la retraite à 64 ans, à l’instauration des 39 heures dans la fonction publique, à la baisse massive des impôts de production, qu’il prône la création d’un grand ministère de l’Industrie pour orienter les commandes publiques vers les entreprises françaises, qu’il proposera une diminution de la CSG de 9% à 2,5% pour les salaires entre le Smic et 2000 euros net, qu’il est contre un retour de l’ISF, pour la simplification administrative via la création d’un Haut-commissariat chargé de la mettre en œuvre, pour le port de l’uniforme à l’école ou encore le retour aux 90km/h, que, privé du soutien d’un appareil politique traditionnel, il créera sa propre structure, « Vox populi », que les locaux de campagne existent déjà…
N’est-il pas dès lors légitime que le candidat officiel fustigeât, en coulisses, l’interview d’un procureur…
Et ne faut-il pas relever que sa prestation réunit 7,2 millions de téléspectateurs. Xavier Bertrand en avait réuni 6.
Quand la presse étrangère commente l’officialisation de la candidature à la présidence de la République et quand The Guardian souligne que l’homme « a affirmé que l’immigration et l’islam détruiraient le pays et a mis en garde contre une ‘guerre des races’, lorsqu’il revient sur les affirmations concernant Pétain ou ce dernier procès pour incitation à la haine raciale ouvert ce mois-ci pour avoir qualifié les enfants migrants non accompagnés de voleurs, tueurs et violeurs, et cite les déclarations hostiles à l’encontre du polémiste, c’est de l’information.
Dimanche 5 décembre, le premier Meeting déplacé du Zénith au Parc des Expositions de Villepinte pour X raisons, et notamment pour prévenir le coup de poing promis par les antifas, donnera à chacun occasion de valider son rejet absolu du candidat ou d’en faire son gourou, alors que jeudi 9 décembre, le désormais Prétendant à la fonction suprême et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, confronteront leurs idées
Discours de candidature d’Eric Zemmour
« Mes chers compatriotes, Depuis des années, un même sentiment vous étreint, vous oppresse, vous hante : un sentiment étrange et pénétrant de dépossession. Vous marchez dans les rues de vos villes et vous ne les reconnaissez pas. Vous regardez vos écrans et on vous parle une langue étrange et pour tout dire étrangère. Vous jetez un œil et une oreille aux affiches publicitaires, aux séries télévisées, aux matchs de football, aux films de cinéma, aux spectacles, aux chansons, et aux livres scolaires de vos enfants ; vous prenez des métros, des trains, vous vous rendez dans des gares, dans des aéroports, vous attendez votre fille ou votre fils à la sortie de l’école, vous accompagnez votre mère aux urgences de l’hôpital, vous faites la queue à la poste ou à l’agence pour l’emploi, vous patientez dans un commissariat ou dans un tribunal, et vous avez l’impression de ne plus être dans le pays que vous connaissez.
Vous vous souvenez du pays que vous avez connu dans votre enfance ; vous vous souvenez du pays que vos parents vous ont décrit ; vous vous souvenez du pays que vous retrouvez dans les films ou dans les livres ; le pays de Jeanne d’Arc et de Louis XIV, le pays de Bonaparte et du général de Gaulle ; le pays des chevaliers et des gentes dames ; le pays de Victor Hugo et de Chateaubriand ; le pays de Pascal et de Descartes ; le pays des fables de la Fontaine, des personnages de Molière et des vers de Racine ; le pays de Notre-Dame de Paris et des clochers dans les villages ; le pays de Gavroche et de Cosette ; le pays des barricades et de Versailles ; le pays de Pasteur et de Lavoisier ; le pays de Voltaire et de Rousseau ; de Clémenceau et des poilus de 14 ; de de Gaulle et de Jean Moulin ; le pays de Gabin et de Delon, de Brigitte Bardot et de Belmondo ; de Johnny et d’Aznavour, de Brassens et de Barbara ; des films de Sautet et de Verneuil ; Ce pays à la fois léger et brillant, ce pays à la fois littéraire et scientifique, ce pays tellement intelligent et fantasque ; le pays du Concorde et des centrales nucléaires, qui invente le cinéma et l’automobile ; ce pays que vous cherchez partout avec désespoir, dont vos enfants ont la nostalgie sans même l’avoir connu, ce pays que vous chérissez…et qui est en train de disparaître.
Vous n’avez pas déménagé et pourtant vous avez la sensation de ne plus être chez vous. Vous n’avez pas quitté votre pays mais c’est comme si votre pays vous avait quitté. Vous vous sentez étrangers dans votre propre pays. Vous êtes des exilés de l’intérieur. Longtemps vous avez cru être le seul à voir, à entendre, à penser, à craindre. Vous avez eu peur de le dire, vous avez eu honte de vos impressions. Longtemps, vous n’avez pas osé dire ce que vous voyiez, et surtout vous n’avez pas osé voir ce que vous voyiez.
Et puis, vous l’avez dit à votre femme, à votre mari, à vos enfants, à votre père, à votre mère, à vos amis, à vos collègues, à vos voisins. Et puis, vous l’avez dit à des inconnus, et vous avez compris que votre sentiment de dépossession était partagé par tous. La France n’était plus la France et tout le monde s’en était aperçu.
Bien sûr, on vous a méprisé. Les puissants, les élites, les bien-pensants, les journalistes, les politiciens, les universitaires, les sociologues, les syndicalistes, les autorités religieuses, vous disaient que tout cela était un leurre, que tout cela était faux, que tout cela était mal. Mais vous avez compris avec le temps que c’étaient eux qui étaient un leurre, que c’étaient eux qui avaient tout faux – que c’étaient eux qui vous faisaient du mal. La disparition de notre civilisation n’est pas la seule question qui nous harcèle. L’immigration n’est pas cause de tous nos problèmes, même si elle les aggrave tous.
Bien sûr, vous avez souvent du mal à finir vos fins de mois. Bien sûr, nous devons réindustrialiser la France. Bien sûr, nous devons rééquilibrer notre balance commerciale, réduire notre dette qui grossit, ramener en France nos entreprises qui ont déménagé, redonner du travail à nos chômeurs. Bien sûr nous devons protéger nos trésors technologiques et cesser de les brader aux étrangers. Bien sûr, nous devons permettre à nos petites entreprises de vivre et de grandir, et d’être transmises de génération en génération. Bien sûr, nous devons préserver notre patrimoine architectural, culturel, et naturel.
Bien sûr, nous devons restaurer notre école républicaine, son excellence et son culte du mérite, et cesser de livrer nos enfants aux expériences égalitaristes des pédagogistes et des Docteur Folamour des théories du genre et de l’islamo-gauchisme. Bien sûr, nous devons reconquérir notre souveraineté, abandonnée aux technocrates et aux juges européens qui ont dépouillé le peuple français de sa capacité à décider de son sort, au nom des chimères d’une Europe qui ne sera jamais une nation.
Oui, nous devons rendre le pouvoir au peuple ! Le reprendre aux minorités qui ne cessent de tyranniser la majorité, et aux juges qui substituent leur férule juridique au gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Depuis des décennies, nos gouvernants, de droite comme de gauche, nous ont conduit sur ce chemin funeste du déclin et de la décadence. Droite ou gauche, ils vous ont menti, vous ont dissimulé la gravité de notre déclassement, ils vous ont caché la réalité de notre remplacement.
Vous me connaissez depuis des années. Vous savez ce que je dis, ce que je diagnostique, ce que j’annonce. Je me suis longtemps contenté du rôle de journaliste, d’écrivain, de cassandre, de lanceur d’alerte. Je croyais alors qu’un politicien allait s’emparer du flambeau que je lui transmettais. Je me disais à chacun son métier, à chacun son rôle, à chacun son combat. Je suis revenu de cette illusion. Comme vous, je n’ai plus confiance. Comme vous, j’ai décidé de prendre notre destin en main.
J’ai compris qu’aucun politicien n’aurait le courage de sauver le pays du destin tragique qui l’attendait. J’ai compris que tous ces prétendus compétents étaient surtout des impuissants. Que le Président Macron, qui s’était présenté comme un homme neuf, était en vérité la synthèse de ses deux prédécesseurs en pire. Que dans tous les partis, ils se contentaient de réformettes alors que le temps presse. Il n’est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. J’ai donc décidé de me présenter à l’élection présidentielle.
J’ai donc décidé de solliciter vos suffrages pour devenir votre président de la République. Pour que nos enfants et nos petits-enfants ne connaissent pas la barbarie. Pour que nos filles ne soient pas voilées et que nos fils ne soient pas soumis. Pour que nous puissions leur transmettre la France telle que nous l’avons reçue de nos ancêtres.
Pour que nous puissions encore préserver nos modes de vie, nos traditions, notre langue, nos conversations, nos controverses sur l’Histoire ou la mode, notre goût pour la littérature et la gastronomie. Pour que les Français restent des Français fiers de leur passé et confiants dans leur avenir. Pour que les Français se sentent de nouveau chez eux et pour que les derniers arrivés s’assimilent à leur culture, s’approprient leur Histoire. Pour que nous refassions des Français en France et pas des étrangers sur une terre inconnue.
Nous les Français, nous sommes une grande nation, un grand peuple. Notre passé glorieux plaide pour notre avenir. Nos soldats ont conquis l’Europe et le monde. Nos grands écrivains et nos artistes ont suscité l’admiration universelle. Les découvertes de nos scientifiques et les fabrications de nos industriels ont marqué leur époque. Le charme de notre art de vivre fait l’envie et le bonheur de tous ceux qui y goûtent. Nous avons connu d’immenses victoires et nous avons surmonté de cruelles défaites. Depuis mille ans, nous sommes une des puissances qui ont écrit l’histoire du monde. Nous serons dignes de nos ancêtres. Nous ne nous laisserons pas dominer, vassaliser, conquérir, coloniser. Nous ne nous laisserons pas remplacer.
Face à nous, se dressera un monstre froid et déterminé qui cherchera à nous salir. Ils vous diront que vous êtes racistes, ils vont diront que vous êtes animés par des passions tristes, alors que c’est la plus belle des passions qui vous anime, la passion de la France ; ils vont diront le pire sur moi. Mais je tiendrai bon. Les quolibets et les crachats ne m’impressionneront pas. Je ne baisserai jamais la tête, car nous avons une mission à accomplir. Le peuple français était intimidé, tétanisé, endoctriné. Culpabilisé. Mais il relève la tête, il fait tomber les masques, il dissipe les miasmes mensongers, il chasse ses mauvais bergers. Nous allons continuer la France. Nous allons poursuivre la belle et noble aventure française. Nous allons transmettre le flambeau aux prochaines générations. Aidez-moi ! Rejoignez-moi ! Dressez-vous ! Nous les Français, nous avons toujours triomphé de tout. Vive la République et surtout vive la France. »