La chaîne d’information I 24 news rapporte un échange qui s’est déroulé entre la vice présidente américaine Kamala HARRIS et une étudiante en droit dans une classe d’une université de Virginie le 29 septembre.
Cette étudiante lui a demandé , on la cite « des fonds ont été alloués pour continuer à soutenir Israël, ce qui me fait mal au cœur, car il mène un génocide ethnique, la même chose qui s’est produite en Amérique et je suis sûre que vous êtes au courant de cela ». Et l’étudiante d’ajouter « je sens juste que je dois soulever cette question parce qu’elle affecte ma vie et les personnes auxquelles je tiens vraiment ».
Kamala HARRIS lui a répondu, on la cite aussi « je suis heureuse que vous l’ayez fait et encore une fois il s’agit du fait que votre voix, votre perspective, votre expérience, votre vérité ne doivent pas être supprimées et qu’elles doivent être entendues. Et l’une des choses pour lesquelles nous nous battons dans une démocratie, c’est qu’une démocratie est plus forte quand tout le monde participe » et comme si cela ne suffisait pas Kamala HARRIS a rajouté « le point que vous soulevez concerne la politique du Moyen Orient, la politique étrangère, et nous avons encore des débats sains dans notre pays sur ce qui doit être la bonne marche à suivre et personne ne devrait avoir sa voix supprimée sur cette question ».
Cet échange laisse sans voix.
Comment une étudiante américaine ose dire en 2021 qu’il y aurait un génocide ethnique commis par Israël, ce qui est historiquement, factuellement et matériellement faux.
Le génocide ethnique est une notion élaborée en 1944 par un juriste juif polonais réfugié aux Etats-Unis, Raphaël LEMKIN, pour traiter de la spécificité de l’extermination des juifs.
Il y a eu certes des guerres israélo-arabes ou entre Israël et des organisations palestiniennes mais aucun de ces affrontements n’a pris la tournure d’un génocide ethnique.
Comment Kamala HARRIS, la vice présidente en titre des Etats-Unis, en charge notamment d’une partie de la politique étrangère du Président Biden peut-elle répondre autant à côté de la plaque ?
Comment peut-elle laisser dire d’Israël que l’Etat juif pratiquerait un génocide ?
Est-ce par ignorance ou est-ce pour flatter cette étudiante aux propos islamo-gauchistes ?
Quoi qu’il en soit les deux réponses sont aussi inquiétantes l’une que l’autre.
Depuis lors, l’entourage de Kamala HARRIS a essayé d’édulcorer l’affaire en faisant dire au Bnai Brit américain qu’elle était fière de son soutien à Israël et qu’elle sait que l’affirmation selon laquelle Israël commet un génocide ethnique est manifestement fausse.
Mais ça c’est le Bnai Brit qui le dit, et franchement les propos de la vice présidente devant cette étudiante sont irresponsables.
Décidément la culture woke, cette sorte de révérence faite par les responsables américains actuels devant les revendications ethniques les plus échevelées n’a pas fini de faire des dégâts.
Il est en tout cas salvateur que le Président Biden et les deux chambres américaines du Congrès n’aient pas emboité le pas aux incitations à la haine venues encore récemment de l’extrême gauche congressiste.
Israël a besoin de l’alliance américaine mais le Président Biden est aussi conscient que les Etats-Unis ont besoin d’Israël dans cette partie du monde.
Le Moyen-Orient c’est un sujet bouillant et toute falsification de l’histoire concernant cette région peut conduire au terrorisme.
Il ne faut donc pas laisser passer ni aux Etats-Unis ni en France l’allégation insultante et meurtrière selon laquelle Israël commettrait un génocide.
Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca