
France, 23 juillet 2021. Accélération des mesures sanitaires restrictives et contraignantes assorties de sanctions administratives et d’amendes astronomiques, licenciement pour les travailleurs refusant « la passe » sanitaire, refus de soins et d’examens médicaux hors urgence pour les récalcitrants au laissez-passer sanitaire, l’Assemblée nationale a finalement obtenu une majorité aux forceps à l’aube, à 5h tout en rejetant l’amendement prévoyant la mise en place de l’Ausweiss sanitaire pour accéder à cette même Assemblée nationale, au Sénat et aux conseils régionaux et départementaux.
Ainsi, la devise de la République française est-elle torpillée en un tournemain, Liberté, Egalité, Fraternité éparpillée aux quatre coins de l’hexagone façon puzzle.
D’aucuns continuent à braire qu’il n’en est rien, en particulier la caste des vieux soixante-huitards qui ont renié toutes leurs valeurs et qui inlassablement persistent à dire que toutes ces mesures sont parfaitement justifiées.
Dictature sanitaire ? Tyrannie sanitaire? Totalitarisme sanitaire ? Meuh non clament-ils tous comme des bovidés regardant passer les trains de mesures liberticides, nous sommes en démocratie et le parlement fait son travail, la preuve.
Mais quel « travail » et comment en est-on arrivés là? Où se situent la frontière et la limite au-delà desquelles un régime démocratique se vide de ses fondements au point de perdre sa substance et donc sa légitimité? Et comment le nomme-t-on ? Ne soyons pas naïf, aucun des régimes pestiférés cités plus haut ne se sont reconnus comme tels et tous ont continué à se revendiquer de la démocratie et jusque dans leur nomination. A t-on déjà vu un criminel se reconnaître comme tel ?
Le vote entérinant ces décisions présentées en Assemblée par un gouvernement est-il encore « démocratique »? Bien sûr que oui. Alors ?
Alors ? C’est très simple, il suffit de siphonner les valeurs et les principes de l’Etat de Droit par la propagande officielle au nom d’une urgence (sanitaire, sécuritaire), fabrique de l’opinion et de l’assentiment, pour obtenir ce genre de vote avec une Assemblée désertée au point du jour et le tour est joué.
Les représentants légaux élus par le « peuple » se sont prononcés. Sont-ils pour autant encore légitimes en vertu de la nature des mesures pour lesquelles cette majorité a voté? D’autres s’y sont pris dans le passé de la même manière pour accéder au pouvoir en toute légalité et faire basculer le cours de l’histoire.
Le procédé est identique, ce sont des espèces de Coups d’État démocratiques pilotés par des exécutifs et entérinés par des Assemblées parlementaires soumises et réduites à la portion très congrue qui aboutissent à la violation des valeurs et des principes fondateurs de la constitution.
Résultat, ce régime sanitaire profondément adémocratique et liberticide depuis le début de cette crise politico-sanitaire s’est offert une légalité au rabais pour garantir au régime actuel la conservation de son appellation contrôlée et ainsi se prémunir de toute critique faisant allusion aux régimes honnis dont on ne peut pas prononcer les noms sans se faire traiter de tous les noms.
La réalité est toute autre, là sous nos yeux écarquillés, sidérés, la Res Publicae n’est plus cette chose publique dont l’étendard fut levé avec sa merveilleuse devise que l’on oublie trop souvent de citer de manière complète.
© Michel Rosenzweig