Tribune Juive

Maxime Tandonnet. Le devoir de réserve des militaires / politique fiction

« J’ai volé trop loin dans l’avenir, un frisson d’horreur m’a assailli » (Ainsi parlait Zarathoustra).
En ce moment il est beaucoup question de chaos et de guerre civile.
A quoi pourrait ressembler un tel scénario, dans un futur indéterminé de quelques décennies au moins?
La question n’est pas d’affirmer que le pire va se produire. Elle est de ne pas en écarter l’éventualité. Rien n’interdit d’essayer d’imaginer le pire. Toute l’expérience de l’histoire montre que l’apocalypse peut survenir et ce serait s’aveugler bêtement que d’en exclure l’éventualité.
Ainsi, dans le contexte de gigantesques vagues migratoires provoquées par l’explosion démographique la famine et la généralisation de sanglantes guerres ethniques au Sud de la Méditerranée, la misère s’est aussi répandue en Europe sous la forme de gigantesques bidonvilles ou sévissent des conditions sanitaires épouvantables. La France est frappée par une série d’attentats islamistes aveugles qui font des milliers de morts. Les pillages et la violence sont généralisées dans toutes les villes et les campagnes, bloquant l’approvisionnement de la population. Des enfants sont pris en otage dans plusieurs établissement scolaires. Des policiers et gendarmes sont partout lynchés et massacrés.
Dans l’Elysée d’après demain (nous parlons ici d’un avenir lointain et hypothétique), encerclé par une foule armée de piques et de machettes, un petit coq arrogant, la crête hérissée ou bien une grosse poule aussi vaniteuse que stupide, gesticulent et pérorent en tremblant mais plus personne ne les écoute et d’ailleurs, les communications téléphonique ou Internet autour du Palais ont été brouillées.
Les grands patrons du CAC 40 ont quitté la France depuis bel lurette comme les intellectuels, les magistrats, les hauts fonctionnaires et les responsables politiques, tous réfugiés Outre-Atlantique.
Bref, les « élites » ont pris la fuite.

Alors, dans une telle hypothèse, que ferait l’Armée française? Sortirait-elle sans ordre des casernes pour tenter de sauver, non pas le pays – déjà complètement foutu -, mais la survie des populations?
Eh bien! Que les braves gens effarouchés par la « lettre ouverte » des généraux et qui hurlent à la menace putschiste se rassurent: il est probable que l’armée, comme certains précédents historiques l’ont montré, ne ferait probablement rien du tout.
Sans ordre, elle ne bougerait pas et sans ordre, laisserait le massacre se poursuivre. L’Armée respecterait ainsi son devoir d’obéissance et de réserve. Tout simplement.
© maxime TANDONNET
Quitter la version mobile