
Chaque fois que je vois Olivier Veran, je repense à la formule d’Hannah Arendt sur la banalité du mal.
La philosophe allemande a eu tort de l’inventer pour Eichmann qui était un authentique criminel, acteur conscient d’une extermination de masse.
En revanche, la formule est prophétique, car elle anticipe l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle classe d’hommes politiques, des professionnels de la politique, des hommes et femmes veules, sans échine, narcissiques, uniquement préoccupés de leur carrière, pas courageux, liberticides mais à condition de ne pas défrayer la chronique, assassins de la démocratie, mais à condition que cela ne fasse pas de vagues, tueurs de gilets jaunes à condition que les médias leur donnent le beau rôle, médiocres et sans autre vision que celle de la pérennité de leur présence au pouvoir.
Ces opérateurs banals du mal sont sans projets ni idées, ils vivent dans le désir de plaire à leur chef dans l’espoir de lui succéder. Castex tente de faire passer en douceur une vaccination obligatoire liberticide, mais devant la levée de boucliers, Véran rend le service à Castex d’annoncer le retrait du projet. Il mange le chapeau à la place de son chef, et son chef lui en sera inévitablement reconnaissant.
Notre gouvernement, c’est le gouvernement des pauvres types! Mais qu’est ce qu’on a fait pour mériter ça?
© Yves Mamou