Tribune Juive

Lydie Burillo. Je suis islamophobe

Je suis grosse. Pas ronde non, grosse. Même obèse. Pire encore, obèse morbide. Le terme est juste flippant pas vrai ?! Politiquement incorrect. Et pourtant parfaitement correct et médical quand on connaît le sens des mots, quand on possède un minimum de connaissances linguistiques… même sans avoir étudié latin ou grec en classe !
Une ronde c’est, par exemple, une Monica Bellucci. Une fille aux formes harmonieuses. Pas Marianne James ou Michèle Bernier. Marianne James et Michèle Bernier elles, sont obèses morbides. Pas rondes.
Okay, il y en aura pour m’objecter que certains sont attirés par les obèses. Moi je prétends que ça tient de la pathologie, mais bon, tel n’est pas le sujet et je n’envisage pas de faire un article sur la psychologie des adeptes du gras.
Personnellement, bien que grosse, j’aime les hommes minces. Et j’assume.

Aujourd’hui on nous parle de… grossophobie.
Ah bon ? Y a t-il quelqu’un sur cette planète qui, lorsqu’il voit un gros, est pris de panique ?! Sérieux ???
Je serais donc grossophobe moi-même, bien que grosse, juste parce que détestant la graisse ?!

Du bon usage du français…

Aujourd’hui nous observons un pervertissement du sens des mots, un lissage des termes.
On ne dit plus femme de ménage mais… technicienne de surface (et ne me faites pas suer avec l’écriture inclusive !). Le métier a pris du galon.
On ne dit plus noir… mais black. Ça doit éclaircir sans doute.
On ne dit plus caissier mais… hôte de caisse, etc. Ça laisse presque entendre que le caissier est là pour taper la discute. Surtout chez Lidl, quand on sait qu’ils touchent des primes au rendement !
On est choqué… quand on est étonné. Pourtant être choqué, c’est éprouver du désagrément, considérer qu’un acte, des mots sont opposés à nos propres principes. Or aujourd’hui, on est choqué… même quand on est content ! Wesh, chuis choqué !!!
Je vais stopper là l’énumération car elle serait quasiment sans fin.

Alors certes, la langue évolue, de nouveaux mots apparaissent… mais actuellement nous observons que le sens des mots glisse vers ce qui nous arrange.
Lorsque l’on veut caresser une profession dans le sens du poil, la revaloriser, on change son nom… même si ladite profession n’est toujours pas plus excitante et mieux rémunérée qu’auparavant.
Un groupe social ? On lui attribue un petit nom qui se veut plus sympa… même si c’est un synonyme, voire la traduction étrangère du vocable français.
Et puis, il y a les djeuns qui emploient des termes sans en connaître le sens, ce qui crée quasiment un fossé linguistique entre anciennes et nouvelles générations.
Et enfin pour couronner le tout, il y a les groupes de pression qui travestissent sciemment le sens des mots à leur avantage.

Mais moi dans tout cela ?
Eh bien moi, j’aime que les mots soient employés à bon escient, qu’on en connaisse la signification, qu’on ne la falsifie pas.

De la phobie…

Exemple.
Petit cours de français à l’usage des plus ignorants : la phobie, du grec phobos, est la peur, l’effroi, la frayeur. Et ça n’est en rien de la haine comme d’aucuns tentent de le prétendre et surtout d’en imposer cette acception.
Il serait bien que cela finisse par entrer dans le cerveau de chacun.
Ça éviterait à beaucoup de s’efforcer sans cesse de se justifier…


De l’islamophobie…

A ce propos,  je suis islamophobe et je le revendique !
Par contre, je ne suis pas connophobe. Parce que non, je n’ai pas peur des cons, je ne les aime pas, c’est différent. Vous captez le distinguo ? C’est, entre autres choses, la caractéristique islamiste qui me rendra phobique d’un con… pas sa crétinerie, aussi sombre soit-elle.

Eh oui, chacun de nous est en droit d’être islamophobe, voire cela traduirait même une bonne santé mentale en ces temps où l’islamisme fait des ravages.

© Lydie Burillo
Simple militante laïque

Plusieurs vies, du Droit à l’Insertion via la Communication

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