L’individu qui a tagué dans la nuit de samedi à dimanche une vingtaine de croix gammées rue de Rivoli, interpellé et placé en garde à vue, a d’abord été l’objet d’une enquête pour «dégradations», enquête confiée au service d’accueil et d’investigations de proximité (SAIP) de Paris-centre.
Après une garde à vue interrompue par un passage à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police, le temps de vérifier son état mental, notre homme a été déféré et jugé le 14 octobre en comparution immédiate pour … « refus de signalisation » et « dégradation de bien classé« . (Sic)
Dorothée Bisaccia-Bernstein, avocate de la LICRA, rapporte qu’aucune circonstance aggravante n’a été retenue par le Parquet qui ne voit dans la chose que … « le fait d’avoir abîmé un monument historique ».
Son procès a été renvoyé au 18 novembre, afin de permettre à l’individu de mieux préparer sa défense depuis sa cellule puisqu’il est placé en détention provisoire d’ici-là.
Dans un communiqué, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a critiqué la décision du Parquet de Paris de poursuivre le suspect pour « refus de signalisation » et « dégradation de bien classé« , « sans retenir le caractère antisémite » de cet acte: « Ce genre de décision est un symbole désastreux et un coup porté à la lutte contre l’antisémitisme« , estime l’UEJF.
Mais le Parquet de Paris a réponse à tout puisqu’il affirme qu’il n’est juridiquement pas possible de retenir la circonstance aggravante de commission des faits à raison d’une religion dans la mesure où ces dégradations auraient été commises sans viser spécifiquement des édifices identifiés comme liés à la communauté juive.
Vous avez bien lu : Etaient-ce d’ailleurs des Croix gammées ? Des « tags nazis » comme « crut » voir le Ministre de l’Intérieur?
« Là où durant toute l’Occupation ont flotté les oriflammes du nazisme, on peut taguer des croix gammées sans que le ministère public n’y voit de l’apologie d’un crime contre l’Humanité. Non, les croix gammées ne sont pas des tags comme les autres. #antisemitisme #neonazisme« , dit le communiqué de la LICRA.
Est-ce la justice qui dysfonctionne gravement en France : Oui assurément.
Est-ce la même justice qui décidément a « du mal » avec « tout ce qui touche aux Juifs » : Oui assurément.
Les Français seront-ils enfin tous concernés pour dénoncer cette Faute grave. Ce scandale absolu. Cet emberlificotage à arguer que… « les croix gammées ne visaient pas spécifiquement des édifices identifiés comme liés à la communauté juive ».
Ou alors allons-nous vivre dans une France où fleuriront ces symboles hitlériens. Sur une Avenue. Un théâtre. Tel monument historique. Sans broncher. Sans plus les regarder. Juste le temps de les faire … effacer: Lesdites croix ne visent pas une synagogue.
Ce Parquet décidément équivoque. Une fois encore. Une fois de trop.
Qui donc osera réagir, envoyant pour l’occasion valdinguer l’indépendance sacrée d’une justice, lorsque celle-là se prostitue