
Une agression antisémite mercredi à Strasbourg. Du tout venant, quoi.
On s’habituerait presque.
La bêtise jumelée à la lâcheté, les deux protégées par le déni et une relative impunité: oui on s’habituerait presque. Sauf que la chose est entendue : jamais nous ne tairons ces actes antisémites, jamais nous ne nous ferons les complices de media frileux. Indifférents. Lâches eux encore. Lorsqu’ils ne sont pas complices : Taire ces actes vils n’est-il pas une forme de complicité…
Ce matin, sur les ondes, j’entends l’info. Commentée. L’avocat est interviewé. Ebaubie je lève le nez. Je réalise que j’ai mis le poste sur … Radio J : ma mère est là. C’est Shabbat. Elle cuisinera en écoutant Radio J Radio Chalom
Elle aussi est étonnée. Je la déçois. Lui dis : « Non. J’ai changé la fréquence »
Elle écoute les faits : Cité Spach. un graffeur pris à partie. Ne portait-il pas, cet impudent, un t-shirt avec l’inscription « Israël » !?
Maman apprend que le jeune graffeur, sous contrat avec la Ville de Strasbourg, devait décorer un boîtier électrique.
Il a été pris à partie par des « jeunes », mercredi, en fin d’après-midi.
Les « jeunes » ( plusieurs contre 1, c’est leur modus operandi ), le bousculent, lui arrachent sa bombe de peinture, lui intiment l’ordre de quitter les lieux: « Tu es juif, tu n’as rien à faire ici
« .
La bombe de peinture arrachée ? Elle a servi illico à écrire sur le bitume : « Interdit aux Juifs et aux salopes ».
Moi je demande juste : Pourquoi les salopes
Pour info, les condoléances de mise ont suivi : condamnations diverses de l’intolérable et blablabla de circonstance. Dormez tranquilles : Les services de police sont mobilisés. Une enquête est ouverte par le Parquet de Strasbourg.
Bonne nouvelle: C’est notre contributeur Raphaël Nisand qui représentera la victime.