
Hier, dans le métro, j’ai eu l’imprudence de laisser mon téléphone dépasser de la poche poitrine de ma veste. Quand la rame est arrivée, je suis monté dans le wagon et, par chance, j’ai senti un frôlement à cet endroit. J’ai immédiatement constaté qu’on venait de me prendre mon téléphone. Je me suis rué à la gorge du seul voleur possible qui continuait à parler en arabe au téléphone. Il me l’a rendu sans hésiter. « Tiens, reprends-le » a-t-il concédé. Généreux non?
Le soir, je raconte l’histoire à un copain avocat qui me dit qu’il est parfaitement ridicule de voler des téléphones aujourd’hui compte tenu des technologies permettant de les retrouver rapidement.
En effet, j’ai eu le sentiment que mon voleur avait accompli un geste compulsif. Pour le sport. Il a vu le téléphone émerger, il n’a pas pu s’empêcher.
Certains ne peuvent pas s’empêcher de planter leur couteau dans la gorge d’un passant, de tirer une balle de pistolet dans la tête d’une petite fille juive comme à Toulouse en 2012 ou de défenestrer une vieille dame endormie du balcon de son domicile comme à Paris en 2017.
J’ai eu de la chance finalement!