
Si je vous disais que mon bonheur, après 2 mois d’abstinence, c’est d’avoir retrouvé un court de tennis, ceux qui me connaissent me traiteront de MYTHO.
Et ils auraient raison.
Non! Mes plaisirs se limitent à la lecture, l’écriture et surtout, prendre des nouvelles de mes amis.
Figurez-vous qu’un de mes amis, remis du virus et adepte de la raquette, m’a dit son bonheur.
Par la même occasion, il a exprimé dans les détails sa stupéfaction, en découvrant qu’en 2 mois, les règles avaient changé.
Obligation de nettoyer avec une lingette la bande du filet,
Interdiction de sortir une serviette de son sac,
Obligation de jouer avec des balles différenciées,
Et bien entendu, interdiction de serrer la main de son adversaire.
Le pire, dit mon copain:
« On nous conseille de nous faire un geste de la raquette. »
Et il ajoute:
« Ce n’est pas tant, cet arsenal de précautions sanitaires qui me choquent, c’est d’imaginer les heures de réunion qu’il aura fallut organiser, pour mettre au point, ce diabolique protocole.
Alors mon ami François conclut, dépité: Mais pourquoi ne nous font-ils as confiance?
Nous croient-ils incapables de savoir ce qu’il faut faire pour se protéger et protéger les autres? »
Pourquoi cette manie française des circulaires, des décrets, des obligations, des recommandations
Pourquoi cette manie française des circulaires, des décrets, des obligations, des recommandations qu’on cherche à nous imposer.
Veut-on tout simplement nous faire croire que, 2 mois durant, nous avons été des héros, responsables pendant le confinement,
Et soudain, depuis le 11 mai, nous sommes redevenus des insupportables irresponsables, qu’il faut à tout prix encadrer?
Ce climat de paternalisme qui sévit actuellement en France devient insupportable.
Il donne envie de hurler.
Sont-ils à un délire près?
Le débat autour de la réouverture des plages sur le littoral tourne au ridicule.
-Aura-t-on le droit de s’essuyer en sortant de l’eau?
-C’est quoi, cette notion de plage dynamique, où nous n’aurons pas le droit de nous allonger?
Bien sûr, les images du Canal Saint Martin ont fait du tort.
Comment peut-on reprocher à ceux qui viennent de vivre 2 mois enfermés dans 15 ou 20 mètres carrés de vouloir prendre un peu d’air, alors qu’on leur refuse, arbitrairement et scandaleusement, l’accès aux parcs et aux jardins.
Ce n’est certes pas cet excès de bureaucratie qui va inciter d’irréductibles gaulois à franchir les lignes.
Nous saurons toujours gré aux autorités d’avoir pris la décision impensable qui restera dans l’histoire: avoir privilégié la santé à l’économie et à la marche de la société.
Je redoute aujourd’hui que cette priorité sanitaire n’engendre de lourdes conséquences
Sur notre liberté,
Sur ce monde du partage auquel tout le monde aspire.
Imagine que le Ministère de l’Education Nationale a pondu une directive visant à conseiller aux enseignants de signaler
« Les enfants qui tiendraient des propos,
manifestement inacceptables, sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités.
En clair, il est interdit de formuler la moindre critique sur la gestion de la crise.
Du paternalisme insupportable, on bascule vers une arrogante administration, drapée dans la vertu de notre sacro sainte sécurité sanitaire.
Arrogance, quand un professeur français rédige bénévolement un rapport sur 60 pages pour aider les autorités françaises, sur l’exemple coréen du sud, à gérer la crise.
Un travail de 2 semaines, BÉNÉVOLE, envoyé au conseiller santé de l’Elysées, de Matignon, du Ministère de la Santé.
Le professeur attend toujours un accusé de réception.
Arrogance Française.
Un haut fonctionnaire se désole:
« Mais quand donc apprendra-t-on à apprendre?
Et notamment de l’étranger. »
Exemple frappant
EXEMPLE FRAPPANT.
Vendredi dernier, visite surprise du chef de l’état à la Pitié-Salpétriére.
Voilà Emanuel Macron qui s’adonne à un exercice périlleux.
Oublier son côté libéral, effectuer un virage à 180 degrés et venir en aide aux soignants.
Ce qui lui sera difficile, car sa crédibilité est entachée.
Comment accorder du crédit à quelqu’un qui a refusé pendant des mois la moindre concession et qui va aujourd’hui voir les intéressés en leur disant qu’il leur donne tout?
Le Dialogue est difficile.
Il lui est clairement répondu:
On ne vous croit pas!
Vous partez d’une position radicalement différente.
Comment voulez vous qu’on vous perçoive comme sincère?
L’éternel problème d’Emmanuel Macron que la crise ne l’incite pas à résoudre, c’est … son Point de Départ.
En matière de communication, c’est un point important. D’où on part?
Après avoir été qualifié de Président des riches, il doit aujourd’hui
« Pédaler » sur le terrain du social, il se cherche des modèles, Georges Clemenceau, de Gaulle.
Il oublie d’être lui-même.
Il aura fallu le Covid 19 pour voir l’exécutif réagir?
En saupoudrant le monde hospitalier de menues primettes, on leur inflige un camouflet.
Quant à la médaille, elle est perçue comme une insulte.
Oser présenter une telle foutaise et dire » Si vous ne la voulez pas… »
Mais quelle infamie!
C’est vraiment refuser de comprendre ce qui s’est passé.
Ces médecins, ces infirmier(e)s, ces aides-soignant(e)s se sont battus pour sauver des humains, non pour agiter des médailles.
La France croyait avoir le meilleur système de santé du monde,
Or, le système de santé français n’a tenu que sur le dévouement et l’engagement des personnels.
Ce n’est pas le système qui a tenu bon, ce sont les personnes qui ont tenu bon.
C’est alors qu’on vient leur expliquer, maintenant, qu’il y a des primes et des breloques.
Ça fait un an que le personnel médical demande à être écouté.
Ça va vous sembler incroyable.
La France est au 15e rang des salaires au sein de l’OCDE.
En 1920, Evelyne Waighn écrivait un roman intitulé Grandeur et Décadence. Il décrivait dans un style satirique la société britannique de ces années-là.
A quand le roman français qui dépeindra … L’ÉTENDUE DU DÉSASTRE…