Nous sortons tous de la période de confinement meurtris en raison de nos proches touchés par l’épidémie ainsi que par ces concessions incroyables auxquelles nous avons été contraints durant le confinement.
Tout cela, c’est du jamais vu en temps de paix.
Chacun a craint pour sa santé ou sa vie et chacun d’entre nous a connu ce même sort d’abandon de tout ou partie de nos libertés les plus élémentaires.
Plus de vie économique, plus de vie sociale, plus ou peu de vie scolaire, ce sont des interdictions qu’on n’aurait jamais imaginées. Pourtant ces décisions liberticides ont au moins un mérite indiscutable et porteur d’espoir pour l’avenir : le seul but c’était de sauver des vies.
Des pays peu nombreux ont décidé qu’il fallait d’abord sauver l’activité économique et que la vie humaine était secondaire.
Ce n’est pas le choix qui a été fait par nos gouvernants et par la majorité des pays.
C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que le principe de précaution et la volonté de sauver des vies sont mises à ce point à l’ordre du jour.
Cet humanisme d’un genre nouveau est de bon augure pour le monde qui vient dont on ne sait rien encore.
Toutes nos valeurs ont été bousculées. Un exemple parmi d’autres, le sacro saint secret médical qui n’avait pas même été entamé par l’arrivée mondiale du sida est aujourd’hui abandonné.
Voici que les porteurs du virus sont « traqués » depuis leur consultation médicale jusqu’à l’entrée de la salle de classe ou à celle de l’avion.
Il est trop tôt de tirer des bilans tant du confinement que du déconfinement pourtant même si c’est avec une crainte compréhensible que l’on se déconfine, il faut bien sûr le faire avec la plus extrême prudence.
La FRANCE a payé très cher en vies humaines ses hésitations et son impréparation du début de la crise sanitaire.
Les Juifs de FRANCE ont été statistiquement 5 fois plus touchés que leurs compatriotes. Là aussi il est beaucoup trop tôt pour établir des responsabilités ou répondre aux questions que pose ce simple constat.
Ce qui est certain c’est qu’il est impérieux d’agir hardiment mais avec la plus extrême prudence pour qu’une vie à peu près normale puisse reprendre.
Aujourd’hui les avertissements solennels viennent de partout et des plus hautes autorités pour les Juifs de FRANCE, du Premier ministre israélien NETANYAHOU au chef du Beth Din de Strasbourg Rav SZMERLA.
Alarmés par le nombre disproportionné de Juifs français victimes du coronavirus et par le cas de tous ceux qui sont encore malheureusement en soins intensifs comme notre Président du Consistoire Maurice DAHAN à qui je souhaite un total rétablissement, les responsables exhortent les Juifs de FRANCE à rester quasiment confinés.
Pour participer de plain pied au monde de demain qui ne sera pas forcément pire que celui d’hier, il faut rester en vie. Tout commence par le HAÏ.
Que personne ne l’oublie, l’heure n’est pas venue de baisser sa garde, singulièrement en Alsace parce-que l’épidémie rôde encore.
Hag Lag Baomer virtuel à chacun.
Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca.