
« Le juif, blanc et mâle de plus de 50 ans, voilà l’ennemi ! » aurait pû être le mot d’ordre de la 45e cérémonie des César. Heureusement, et puisqu’il reste encore un un peu de lumière dans ce pauvre pays, le jury a préféré primer le talent sur l’idéologie en distinguant l’un des plus grands réalisateur de notre temps.
Mais il aura fallu supporter l’ignominie et la bêtise crasse érigés en porte drapeau de la bêtise assumée : « Celui qui devrait être gazé, c’est Polanski ! » prononcé par des « activistes » dites « féministes » ne semble émouvoir personne dans le landerneau médiatique parisien, si prompt à traquer la moindre parole déviante perçue comme raciste ou islamophobe. Oui c’est vrai, on se demande pourquoi les Allemands – que l’on a connu plus consciencieux – n’ont pas fini le travail en ne gazant pas le petit Roman lors de la liquidation du ghetto de Cracovie en 1943. Le reste de sa famille ne sera pas oubliée, elle…
Être un rescapé ne donne pas une carte d’immunité, loin s’en faut : Polanski a reconnu son crime, a purgé une partie de sa peine, et le plus important, à obtenu le pardon de sa victime qui ne cesse de demander que l’on arrête cette persécution insensée. Les autres accusations ne font l’objet à ce jour d’aucunes poursuites, tant les profils des accusatrices font débat et plus gênant, n’apporte aucune preuve tangible. Mais Polanski, outre le pardon, n’a pas le droit non plus à la présomption d’innocence.
Par contre, l’ami Ladj Ly bénéficie lui de la carte d’immunité en catégorie platinium : sa participation à une tentative de crime d’honneur dans sa prime jeunesse , on s’en tape royalement . En effet, ce type de violence, pourtant actuel et réel, ne touche pas les jeunes filles bien nées de la « grande famille » du cinéma : Les jeunes filles mariées de force au bled, assassinées parce que trop libres ou violées dans une cave, ce n’est rien du tout et c’est loin, la bas, de l’autre côté du periph’, où les seuls méchants sont, comme présentée par le cinéma subventionné, les seuls policiers…
Donc Ladj Ly a lui le droit au pardon, mais pas Roman Polanski. Pourquoi ?
aucun journaliste ou « activiste féministe »
n’est capable de répondre cette question.
Pendant ce temps, Haenel et Sciamma, non contentes d’avoir vu leur fatwa non- exécutée (et soutenue jusqu’au ministre de la
culture) ont quitté la salle étant « écœurées » : je ne savais pas que Polanski avait eu des attouchements sexuelles sur Adèle Haenel…
Quand à Celine Sciamma, elle demandait il y a peu, sur les ondes de France-Inter, la tête d’un chroniqueur coupable de ne pas avoir aimé son film (si si…), ce qui donne un aperçu de l’artiste et de son aptitude au débat.
César d’honneur à Foresti, « l’irrévérencieuse » unanimement saluée pour tirer sur une ambulance et à Darroussin, allant jusqu’à mâcher le patronyme de Polanski. Pourtant, et contrairement à ce chantait Léo Ferré autrefois dans « L’affiche rouge », son nom n’était pourtant pas trop difficile à prononcer..
Non, décidément n’est pas Zola qui veut, et encore moins Roman Polanski…