Mila n’est bien sûr coupable de rien, et honte à celui qui veut enquêter pour incitation à la haine, et encore à cet autre qui dit … Qu’elle a bien cherché … tout ça… Honte encore à ceux qui se taisent devant ce scandale.
Mila, elle pourrait être notre ado, à chacun. Avec ses cheveux violets, sa spontanéité, son compte Insta. Des Mila, on en sait tous. Ce qu’elles écrivent sur leurs comptes Insta, parfois ça nous cause du souci. Mila a 16 ans. Apparemment, elle a du caractère : fallait pas la chercher.
Un lourdaud s’est mêlé d’une conversation entre copines et n’a pas pigé que Non, c’est Non. De toutes façons, Mila préfère les filles, et, sans doute vexé devant le tour des échanges, il a traité Mila … de … Sale française, sale pute, sale gouine, pour finir par sale raciste. Et Ça, Mila, ça lui a pas trop plu, et elle s’est lâchée dans une réponse pas piquée des hannetons : L’Islam, c’était pas du tout sa cup of tea. Sauf qu’elle, elle l’a pas dit comme ça. Elle a écrit, un brin agacé, qu’elle détestait la religion, que le Coran était une religion de haine, et elle a ajouté : Votre Dieu je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir. Bon Mila, trou du cul C’est pas classieux...
Nous n’aurions même pas dû être au courant de cette histoire entre ado, sauf que Mila, sans le savoir, a commis ici le délit de blasphème, elle a touché à l’intouchable, la seule religion au monde que vous ne pouvez quitter sans être menacé de mort et que vous ne sauriez critiquer sans être victime d’une fatwa.
Mila a 16 ans. Zineb, Waleed, Salman, et tous les autres, elle les connaît pas
Mila a 16 ans. Zineb, Waleed, Salman, et tous les autres, elle les connaît pas.
Les eût-elle connus que je gage qu’en rien cela n’aurait empêché cette forte tête de monter au créneau contre cette religion qui les lui brise.
Mila avait 11 ans en 2015 lorsque nos amis de Charlie en sont morts, pour avoir moqué le Prophète.
Mesurait-elle, ou pas, les risques qu’elle prit ? Là n’est guère le sujet car dans un pays sain, un pays où l’entrisme n’aurait pas été invité à pénétrer pas à pas, insidieusement, nos facs, nos media, notre justice, n notre classe politique, Mila aurait d’évidence le droit de dire et redire ce qu’elle pensait de l’islam ou toute autre religion.
Mila ne le savait pas. Même nous nous tombons des nues devant cet exercice de travaux pratiques qui nous ramène à la condition de dhimmi que nous sommes tous aujourd’hui, que nous le voulions ou pas.
Indignez-vous, larmoyez, menacez : n’est-il pas trop tard …
Indignez-vous, larmoyez, menacez : n’est-il pas trop tard lorsque tous nous avons entendu le Délégué du CFCM dire … Que Mila l’avait bien cherché, et que, cerise sur le gâteau, nous voyons le Procureur de Vienne ouvrir 2 enquêtes, l’une pour les menaces de viol et de mort encourues par la jeune fille, mais surtout cette autre : s’en aller vérifier en quoi les mots de Mila étaient une incitation à la haine raciale.
Plus clairement : faire taire cette effrontée en rétablissant par la jurisprudence le délit de blasphème, au lieu que de protéger cette ado et en même temps redire haut et fort le droit à la liberté d’expression.
Mila rejoint Salman, Houellebecq, les caricaturistes danois, Bensoussan, nos amis de Charlie et tant d’autres.
Aujourd’hui Mila, menacée, en danger, est déscolarisée, pour la préserver de camarades prêts à la lyncher pour la punir d’avoir insulté leur communauté. Son adresse a été divulguée. Si les laïques s’inquiètent à raison, le silence lâche de bien d’autres est consternant. Ces autres qui se sont un peu mêlés de défendre, de loin, une Asia Bibi, sont aujourd’hui aux abonnés absents : bande de lâches. Traitres. La classe politique comme démissionnaire, les groupes LGBT, les néo-féministes sont inaudibles. Ils sont allés aux champignons, a dit Elisabeth Lévy. Ils ont capitulé, semble-t-il, ils ont rendu les armes. Ils se terrent devant un islamisme que non contents de n’avoir point combattu puisqu’ils ont nié son existence, ils ont de facto défendu, traitant d’islamophobes les voix qui tentèrent d’avertir du péril : eux ont choisi de nous vendre un Vivre Ensemble et de faire amis-amis avec l’ennemi. Eux ne sont pas racistes. C’est Tout. Eux sont juste un medley de couardise et de trahison. Eux nous vendent l’AMIF, juste des Frères musulmans rhabillés en Représentants des musulmans de France et chargés d’installer … cet islam de France dont on nous menace chaque jour.
Mila. Que des musulmans courageux et hélas peu nombreux ont défendue.
Le droit au blasphème fait fuir les lâches, a titré Charlie
Cette affaire est énorme
Cette affaire est énorme. Mila, 16 ans, a priori en classe de seconde, étudie certainement Les Lumières, Le Tartuffe de Molière, son Dom Juan. Elle sait qu’elle n’a en rien blasphémé, mais elle sait aussi qu’elle a, française, le droit de blasphémer. Ce qui lui arrive, ce qui nous arrive est bouleversant mais surtout inquiétant. Qu’avons-nous loupé pour en être arrivés là: chacun le sait.
Chacun sait combien nous payons ici, 5 ans après Charlie, nos votes à défaut. Nos silences devant les compromissions honteuses, les peurs de ceux qui nous gouvernent. Qui nous ont vendus et nous vendent encore chaque jour un peu plus au pire obscurantisme.