
Le puissant général Qassem Soleimani, Chef de la Force Al-Quds, la plus prestigieuse et la plus dominante à l’intérieur du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (GRI) en Iran, créée au début des années 1990, destinée aux activités de guerre non conventionnelle, de renseignements et en charge d’opérations extérieures, le deuxième ou troisième homme le plus puissant d’Iran, vient d’être tué par un missile dans sa voiture, apparemment sur les ordres de Trump, alors qu’il était en visite à Bagdad, probablement en relation avec la tentative ratée de l’invasion de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad.
Soleimani était connu pour ses diatribes et ses menaces de destruction de « l’entité sioniste » comme il appelait Israël et avait promis d’aller prier à la mosquée de Jérusalem (rebaptisée à tort Al-Quds) juste après sa victoire. Promesse qu’il ne tiendra pas. Il menaçait fréquemment de détruire aussi les forces américaines dans le golfe et tous ceux qui s’opposaient à « l’invincibilité » de l’Iran. Très populaire parmi ses soldats, les « révolutionnaires iraniens » et « l’élite islamiste » du pays, Haj Qassem surnom donné par ses supporters, apparaissait très souvent aux côtés du Guide Suprême, l’Ayatollah Khamenei, dont il était le protégé. Soleimani s’occupait également de la sécurité de Khamenei ainsi que de celle de Hassan Nasrallah, patron du Hezbollah libanais. Qassem Soleimani était le stratège du Hezbollah, aussi celui de la branche irakienne de cette organisation, celle qui lui a couté la vie aujourd’hui, 3 Janvier 2020. C’est un coup dur pour les Iraniens et leurs affidés, une excellente nouvelle pour le reste du monde. Nul doute que sa mort sera célébrée avec beaucoup de plaisir par la plupart des pays du Moyen-Orient, particulièrement en Arabie Saoudite à qui il a donné du fil à retordre au Yémen.
Pour Israël et les Etats-Unis c’est une énorme victoire tactique, probablement même stratégique dans la lutte contre l’expansionnisme iranien dans la région.