En France, des victimes rencontrent des difficultés. Elles ont du mal à faire reconnaître par les parquets le caractère aggravant d’antisémitisme dans les dossiers à caractère antisémite dûment prouvé. Cette situation les éprouvent considérablement. Elles satisfont les délinquants et criminels antisémites qui se voient exonéré de l’aggravation des peines. Elles constituent une brèche dans la répression de l’antisémitisme. Elles contreviennent à toute logique judiciaire. Le dernier jugement en date est celui relatif aux tourments, tortures et assassinats de madame Halimi du seul fait qu’elle était juive.
L’antisémitisme dans la France d’aujourd’hui est un antisémitisme idéologique provenant des extrêmes politiques et religieux. Ce n’est pas un antisémitisme d’Etat comme ce le fut avec le régime de Vichy. Aujourd’hui, la Loi réprime l’antisémitisme. Elle dispose à cet effet de l’appareil de police et de justice. Mais si la Justice manque à son devoir d’examen et de répression par une application défaillante de la Loi, alors il s’agit d’une faille dans le dogme de l’Etat réprimant l’antisémitisme. Or de trop nombreux jugements n’appliquent pas la législation réprimant l’antisémitisme dans des cas qui le sont par démonstration, par preuves et par témoignages.
Les réactions d’indignations publiques à l’encontre du jugement du meurtrier-assassin de madame Halimi, doit être souligné. La victime était chez elle. Elle ne demandait rien à personne. Elle était coupable aux yeux de son criminel d’être née juive. ces indignations publiques constituent une preuve de la vitalité du peuple français au nom duquel la justice est rendue.
Ces carences en procédure pénale contribuent in fine à fragiliser des justiciables au motif qu’ils pourraient être victimes parce que juifs avec peu de moyens de recours juridiques correspondants. Trop de cas se sont produits sans que désormais les magistrats, le garde des sceaux, l’ensemble des corps constitués, échappent à leurs responsabilités respectives.
Pierre Saba