Tribune Juive

Arrêtez le monde qu’ils nous proposent: on veut vivre avec Finkie. Sarah Cattan et Marie Noël

Alain Finkielkraut

Dormez tranquille, Roman Polanski. C’est le tour de Finkielkraut. Les médias s’en donnent à cœur joie. Pour trouver le titre le plus immonde. Orgasme du pauvre pour Caroline de Haas…

Finkie et ses pairs ne devraient-ils pas définitivement dire non aux émissions télévisées en public,  ces fiefs tenus par des Ruquier et autres Pujadas, où sont annoncés avec gourmandise de profonds débats et où le naïf alléché devra éteindre son poste, sauf s’il est avide de ces minutes vulgaires et accrocheuses dénommées buzz et recherchées à ce seul titre, ces émissions où désormais il est naturel qu’un Yassine Belattar vienne délivrer son docte avis, trop heureux de saisir l’opportunité miraculeusement offerte et de reprocher à un Kouchner un brin démago de l’avoir appelé  mon gars et d’avoir osé le tutoyer, donc d’avoir agi en colon, ces émissions qui jamais n’inviteront un Bensoussan, trop peu vendeur vous pensez bien,  mais offriront Tribune à ceux que eux appellent un bon client : Finkielkraut en est le prototype. Et eux sans doute de se dire en se pourléchant les babines: Oh ! Et si on le mettait face à Caroline de Haas, ou encore, surgie d’on ne sait où, Dame Maboula Soumahoro , professeur de son état.

Pourquoi Alain Finkielkraut vient-il encore, s’évertuant à tenter de relever le niveau de ces tartuffes, développant hier le distinguo entre Viol et Culture du viol devant cette bande de procéduriers doublés d’ignares, ces guetteurs du moindre faux pas, ces Caroline de Haas, à peine rentrée de sa marche pour dénoncer l’islamophobie, mais prompte à mordre et à déverser une haine profonde envers toute une gente masculine faite de salauds de violeurs, mais une Caroline de Haas hélas même pas apte à endosser le costume du pourfendeur crédible d’un Finkielkraut qu’elle veut aujourd’hui, avec ses pairs, nous vendre comme le promoteur du viol.

Les media savent qu’il existe encore, le public qui se régalera de ces rixes. Celui qui déjà voyait en l’auteur des Fleurs du Mal un fou », « un fanfaron d’immoralité » lorsqu’il leur parlait d’étoiles et auquel le poète répondit :

Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville.

Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourie, s’approche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi en manière de reproche.

Ah ! Misérable chien, si je vous avais offert un paquet d’excréments, vous l’auriez flairé avec délices et peut être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui l’exaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies.

Les media qui ce matin ont trouvé leur came. Cherchent le meilleur titre. A l’image d’un Morandini qui, tout mis en examen qu’il est, fait toujours dans la dentelle là où il aurait dû… s’abstenir.

Morandini qui s’empresse de titrer : Finkielkraut « Appel au viol des femmes »

Morandini le malhonnête que l’on sait, la vulgarité incarnée, qui débute son torchon par la prise de parole de Caroline de Haas, laquelle crie partout: Hier, sur LCI, c’était fou, il est sorti de ses gonds, il tremblait sur le plateau. Il a vraiment pété un câble.

Car à  lire Morandini dont on aura la charité ou la dignité de ne pas rappeler le passé et … l’actualité, Finkielkraut hier aurait fait l’apologie du viol !!!

Et à lire la bécasse de Caroline  de Haas, l’ayatollah du féminisme, traitée à raison par Céline Pina depetit Fouquier-Tinville, il faudrait vite enfermer et soigner l’académicien dont elle a fait mine d’ignorer le sens de la réplique, la démonstration par l’absurde, l’ironie, l’académicien donc qui, non content de violer sa femme tous les jours, cette chanceuse de Sylvie Topaloff, aurait encore appelé tous les hommes à le suivre.

Caroline de Haas. Photo Joël Saget

Misère. C’est vrai que le monde serait tellement plus beau avec des femmes comme Caro, sûrement amie de Clém ; et puis de Marlène, trop vite venue soutenir la bêtise incarnée et la malhonnêteté grotesque de mots sortis d’un contexte.

Misère. C’est vrai que le monde serait tellement plus beau avec des femmes comme sa consœur Maboula Soumahoro qui revendique un drôle de droit, celui de traiter son pays comme elle l’entend, et en guise de mecs, des Edwy Plenel, des détestables Philippe Gelluck qui osa, lui, regardant avec une forme de mépris les mains du philosophe, lui jeter: Arrêtez vos gesticulations.


Le monde qu’ils vous proposent. Arrêtez. Je veux descendre.

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