Marie-Dominique LELIEVRE, journaliste, vient de sortir un livre » Le N°5 de Chanel biographie non autorisée » (Stock, en librairie le 2 octobre) dans lequel elle apporte de nouvelles révélations sur le passé trouble de Coco Chanel.
Pour la journaliste, Coco Chanel est une héroïne française à la vie romanesque qui a traversé l’histoire. Les Etats-Unis ont Gatsby, la France a eu Coco. Mais c’est la première fois qu’est dressé un véritable portrait de son amant nazi, Hans Gunther von Dincklage, à partir de documents d’époque. Il n’est pas seulement le play-boy qui a été dépeint, c’est un « personnage effrayant repéré par les services secrets français dès les années 1930 » raconte Marie-Dominique Lelièvre dans une interview dans L’OBS.
Grâce aux archives , dit-elle, j’ai également étudié et désossé le processus d’aryanisation à l’œuvre dans les entreprises de l’époque et en particulier aux Parfums Chanel. Quant à son comportement, je n’ai longtemps pas voulu croire à son antisémitisme mais aujourd’hui les preuves sont là. Il n’y a aucun doute là-dessus : Gabrielle Chanel a été antisémite, avant, pendant, et après la guerre. Après la Libération, elle aurait pu être jugée pour « intelligence avec l’ennemi », « actes nuisibles à la défense nationale », « atteinte à la sûreté de l’Etat » et elle n’a pas été poursuivie. » Enfin, la journaliste pense que Coco Chanel a été protégée. Des dossiers ont disparu des archives. Et ce n’est pas seulement grâce à Churchill, comme on l’a longtemps cru, mais grâce à un résistant appartenant à la police française.
Alain Chouffan