A la fin du XIX -ème siècle, la plupart des émigrants qui remontent la Seine, envahisseurs avides de vie, adolescents ambitieux de changer le monde et réinventer l’amour, étaient Juifs.
Leur Terre Promise est Montmartre et leurs lieux de recueillement, de minuscules garnis à la petite semaine.
Les rencontres se faisaient dans des bistrots obscurs, passés à la postérité, Le Lapin à Gil…
QUI SONT-ILS ?
Marcel PROUST et Pablo PICASSO, tous deux de mères juives.
MODIGLIANI, CHAGALL, MARCOUSI, BRANCOUSI, LIPCHITZ sont Juifs.
Comme ALBENIZ et KAFKA.
BERGSON et Darius MILHAUD, Stefan ZWEIG et Thomas MANN
GOGOL et EDENSTEIN
Mais aussi
Max JACOB, André MAUROIS, Tristan BERNARD, Joseph KESSEL.
La liste est loin d’être exhaustive.
Ce sont de véritables sources souterraines qui jaillissent, après avoir subi des siècles de pogroms, de lapidations, d’inquisition, d’autodafés et de Shoah.
Nous constatons que les bouleversements, les métamorphoses et les mutations qui ont changé la face du monde sont l’œuvre de Juifs : La relativité, le cubisme, Dada, la musique concrète, l’art abstrait, la psychanalyse…
Mais aussi la Révolution d’Octobre, le Marxisme, la physique nucléaire sont des découvertes juives.
Pourquoi et comment une telle résurgence ?
Pourquoi et comment après 20 siècles de silence, d’étouffement ?
La disgrâce et la malédiction ont été organisées par les puissances régulières :
Souverains et marchands, Papes et Rois.
L’église catholique lance : Défiez-vous des bourreaux du Christ.
Des Juifs offerts en pâture au peuple
Quand le peuple s’insurge contre la misère, le pouvoir leur offre les Juifs en pâture.
Il n’y a pas de hasard !
Sitôt le renouveau du génie juif, éclate l’affaire Dreyfus.
De grandes voix s’élèvent :
Clémenceau, Zola.
Elles dénoncent les persécutions, les pogroms.
L’affaire Dreyfus est le signal.
Le « J’ACCUSE » de Zola donne le départ.
A partir de 1894, la jeunesse juive monte à l’assaut de Paris.
Les trains d’Europe Centrale déversent leur lot de conjurés vers Montmartre.
Ils ont 20 ans, ils sont habités de misère, de colère et de revanche, mais surtout de lumière.
C’est alors que Maurras, Drumont, Déroulède, mesurent le danger.
La vieille société cartésienne condamne.
Elle refuse à Einstein la chaire de physique au Collège de France.
On dit de la peinture contemporaine que c’est du « barbouillage« , ignorant qu’elle représente un monde à l’agonie.
Impossible n’est pas Juif
IMPOSSIBLE n’est sans doute pas français, mais il n’est surtout pas juif
Un monde nouveau est en marche : Le monde juif.
La juxtaposition des noms de Paul Bourges, Bonnat, Massenet, Sully Prudhomme, CHAGALL, Proust, Schoenberg, Tzara, résume la situation.
Face à ces génies, aux mains de lumière, un monde s’effrite.
Celui de Saint-Saëns, de José Maria de Heredia.
C’est à ce moment que Picasso succède à Cézanne.
Il n’y a pas de science ou d’art, de technique, d’industrie, où le génie juif n’a pas apporté son pouvoir créateur.
Rendons donc à Avraham, ce qu’on a, à tort, attribué à César.
Le plus souvent, les civilisations ont ignoré la part de l’héritage judaïque dans les grandes révolutions contemporaines et feignent d’attribuer à de grands Juifs des qualités liées à leur lieu de naissance.
En prenant soin de les célébrer séparément.
Qu’est-ce qui a changé en ce XXI -ème siècle ?
Le Génie juif, toujours actif
Le Génie juif est toujours actif.
La protection divine, plus que jamais proche, palpable.
Le monde, toujours hostile, mais admiratif.
Admiratifs d’un peuple admirable, qui a donné à l’humanité, en moins d’un siècle, plus que d’autres en 2000 ans.