Une Place Diana. Mais aussi une Place de Jérusalem. Et ça, C’en est trop !!!! Sarah Cattan

A Paris, Diana va avoir une place à son nom. Juste au-dessus du tunnel du pont de l’Alma. La place, initialement nommée Maria Callas, sera renommée Place Diana Princesse de Galles, a annoncé la mairie de Paris, mercredi 29 mai 2019.

Personne ne s’indignera. Mais que concomitamment, la Mairie de Paris eût décidé de  nommer un lieu   Place de Jérusalem crée une polémique à la hauteur du sujet. L’inauguration officielle, prévue ce jour 30 juin, s’annonce pour le moins … chahutée.

Alors qu’elle avait promis que la création à Paris d’une Place de Jérusalem ne devait devenir ni un objet géopolitique ni un élément de crispation, qu’il n’était pas question d’y rejouer le conflit israélo-palestinien, que pour la plupart des élus, il s’agissait de rétablir cet hommage à une ville amie, remarquable, à l’histoire riche et complexe, voilà Anne Hidalgo pressée par ses alliés écologistes et communistes de renoncer au projet. Sans autre forme de procès.

La polémique

La polémique s’est mise à enfler. Une manifestation de protestation est prévue aux abords de la place concomitamment à l’inauguration. Ambiance: Quand la Haine fait face à la revendication insensée: le droit d’exister!

En avril pourtant, au sein de la commission des dénominations, la proposition de donner le nom de Jérusalem à la place située à l’intersection de la rue de Courcelles et du boulevard de Reims, dans le 17e arrondissement, n’avait suscité aucune remarque. Le projet fut donc adopté le 12 juin au conseil municipal. Certes une voix de La France insoumise avait voté contre, sauf s’il était ajouté, sous les mots Place de Jérusalem, la mention suivante : Avec le vœu qu’elle devienne la future capitale de deux Etats. Amendement qui fut rejeté.

Pour info, une rue de Jérusalem a longtemps existé à Paris, jusqu’à ce que les travaux d’Haussmann, en 1883, la fissent disparaître. Cette rue commençait Quai des Orfèvres et aboutissait à la Préfecture de Police. Elle fut rasée en 1883 afin d’agrandir le Palais de Justice.

Le fautif, c’est Mergui!

On nous conte aujourd’hui que si embrouille il y a, ce serait la faute … à Joël Mergui, Président du Consistoire central, lequel aurait poussé, vous rendez-vous compte, un cri de victoire. Sic.  Joël Mergui qui aurait dévoilé des courriers échangés avec la maire de Paris. Lesquels courriers nous apprenaient que, suite à sa proposition exprimée en janvier, lors de la réception du Président Rivlin à l’Hôtel de Ville, il aurait mis en avant que la création d’une Place de Jérusalem rappellerait, en cette période de recrudescence des actes à caractère raciste et antisémite, les liens entre Paris et la communauté juive et commémorerait l’amitié qui unit la Ville de Paris à l’Etat d’Israël.

Joël Mergui qui aurait eu l’outrecuidance de souligner que la future place se trouverait aux abords d’un lieu hautement symbolique : le futur Centre européen du judaïsme.

Je me demande s’il ne mériterait pas, Joël Mergui, qu’on le pendouillât pour cette forfaiture : s’être réjoui que la France, pour une fois, se signalât par un acte d’amitié envers ce pays et ce peuple affublés de tous les maux.  

Je me demande s’il ne mériterait pas, Joël Mergui, qu’on l’embastillât, pour avoir osé être un Français Juif fier. Qui marchât tête haute.

Les esprits chagrin en ont décidé ainsi : c’était lui, le responsable !

A croire que sans l’annonce somme toute non-événement du Président du Consistoire, l’inauguration de la dite Place serait passée … crème.

Les hypocrites. Les lâches. Aptes à se saisir du moindre prétexte et à en inventer pour manifester, impunément, dans un Paris où ils crieront, once more time, Les Juifs dehors et tout le tintouin.

Gageons que BDS sera de la fête.

Gageons qu’une fois encore, ils mélangeront tout.

Gageons qu’ils assimileront la création de cette place à un geste susceptible de s’acheter le vote de représentants de la communauté juive, à neuf mois des élections municipales.

Les voilà qui  se disent bernés : On leur aurait caché que c’était là une demande du Consistoire.

Les voilà qui s’époumonent et vous rappellent que Jérusalem, ville des 3 religions, sera de facto dès ce soir confisquée par l’Etat d’Israël.

Les voilà qui s’étranglent : Quoi ! Moshe Lion, le Maire de Jérusalem, serait de la fête ! Non Mais Allo !

Le balagan. Où est la sincérité. Où – oserais-je dire- est encore l’intérêt… Une Place. Octroyée on ne sait comment et pourquoi par celle-là-même qui en 2015, décora Mahmoud Abbas.

Une Place de peu, disent d’ailleurs les JamaisContents. Juste une intersection de la rue de Courcelles avec le Boulevard de Reims : la gloire de Jérusalem aurait mérité bien davantage, se plaignent-ils.

La ville 3 fois sainte

D’aucuns ajoutent, à raison, qu’il est bon qu’au sein de Paris les villes matrices de l’humanité, Athènes et Rome, fussent rejointes par leur ancêtre, Jérusalem.

Discussion ? Nommer une Place de Jérusalem revient-il à assigner la Ville trois fois sainte à la seule religion juive. Ce qui serait compris par certains comme … une faute politique…  Faute décuplée par le lieu choisi : Imaginez ! Devant le futur siège du Centre européen du Judaïsme ! A proximité du Consistoire central ! Faute de la majorité municipale au mépris du droit international, de la paix et de la fraternité entre les peuples israéliens et palestiniens, nous est-il chanté à présent.

Plusieurs associations et collectifs ont appelé à manifester en marge de l’événement, cet après-midi. Le Collectif Ni Guerres ni État de Guerre sera de la fête pour protester contre ce chèque en blanc au gouvernement israélien. Ils seront donc tous là, à 15 heures. Argenteuil Solidarité Palestine. Association Femmes Plurielles. Association des Travailleurs Maghrébins de France. Avec Naplouse. Et même…  Campagne pour la Libération de Enfants palestiniens emprisonnés par Israël. Ou encore … Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah. Et tout le toutim : Montreuil Palestine. Le NPA. Le PIR. Et évidemment l’Union Juive Française pour la Paix. L’UJFP qui appelle tou.te.s les Parisien.ne.s à ne pas se faire complice d’une telle dérive et à manifester dans l’unité des organisations démocratiques et antiracistes. Aux bras de Bertrand Heilbronn, Président de l’AFPS. Tous là pour rappeler à nos cœurs de glace cette ville martyre, fracturée. Pour rappeler la nécessité absolue de mettre fin à cette violation du droit international et du droit humanitaire et pour condamner sans ambiguïté le fait accompli et la loi du plus fort.

Pour nous apitoyer : Ignorez-vous que certains enfants palestiniens de Jérusalem-Est ne savent pas en rentrant de l’école s’ils auront encore une maison ? Quand ils ont une école !

Pour questionner : D’où vient cette primauté d’une religion sur les autres exprimée par la Maire de la capitale de la France, État laïc ?

Pour s’étrangler : Quoi ! Et les résolutions 476 et 478 du Conseil de Sécurité de l’ONU ! Bafouées !

Oublieux de nous dire : Après avoir tué. Incendié. Violé. A la voiture bélier. A l’arme blanche. Aux cerfs-volants. 3 fois rien. Une peccadille.

Albert Cohen le disait bien : Des Cours de la Bourse à votre crise … d’hémorroïdes, C’est … La Faute aux Juifs de toutes les façons.

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