Il avait, lors de l’Acte XIV des Gilets jaunes, copieusement traité le philosophe-académicien de tous les noms d’oiseau, lui enjoignant de laisser la France à lui et ses pairs.
Benjamin Weller devant la 17ème Chambre hier n’aura exprimé aucun regret. Nulle excuse.
Et Pourquoi diable le ferait-il ?
La dignité d’Alain Finkielkraut, présent en qualité de témoin, aurait dû faire honte à l’assemblée:
« Ce n’est pas en tant qu’individu que j’ai été insulté, c’est en tant que Juif », a-t-il dit .
Rappelant notamment qu’il s’était fait quelques ennemis dans la communauté juive pour avoir dit qu’il était partisan d’une Paix à 2 Etats, Alain Finkielkraut a rappelé qu’il n’était porteur d’aucune vindicte personnelle.
« Ce n’est pas en tant qu’individu que j’ai été agressé et insulté, c’est en tant que représentant parmi tant d’autres d’une « sale race », a-t-il insisté. « En tant que Juif. À travers moi, les Juifs, la France, la République ont été insultés », a-t-il ajouté.
Tant il est exact que ce jour-là, nous fûmes nombreux à avoir reçu cette violence abjecte comme si elle était adressée aux citoyens, français , juifs, que nous étions .
Je m’en souviens fort bien. Du calme insigne d’Alain Finkielkraut face à la Haine personnifiée.
Car à « ça », que vouliez-vous qu’il répondît…
Il n’a pas porté plainte.
Laissant la Justice face à elle-même.
6 mois de prison avec sursis ont été requis hier contre un homme converti à l’islam. Un adepte avéré des thèses salafistes qui veulent mettre la France à genoux.
6 mois de prison avec sursis.
On peut aujourd’hui être antisémite en France et le crier haut et fort. Benjamin Weller n’est pas fiché S. N’allez pas bafouer sa liberté d’expression.
Toutes les bourses décidément peuvent s’offrir ce moment de jouissance mauvaise et crier à un Juif de rentrer à Tel Aviv : c’est le tarif prévu par nos lois.
Jugement rendu le 12 juillet.
Sarah Cattan