Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi 93 ans, aurait rejeté à l’occasion de Pesssah de souhaiter « de bonnes fêtes à tous les Juifs du pays », y compris au seul ministre juif au gouvernement.

Ce pays musulman, qui se targue d’être tolérant, compte un membre dans le gouvernement de confession juive au poste du ministère du Tourisme. La nomination de René Trabelsi était depuis le début purement symbolique pour améliorer l’image du pays à l’étranger et attirer un plus de visiteurs, sans plus.
Alors que les familles juives tunisiennes étaient réunies la semaine dernière autour de la table du Seder, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a refusé de leur adresser ses vœux.
Pour ne pas heurter les sentiments de la population arabo-islamique qui n’est pas habituée au calendrier des fêtes juives. Le président tunisien Essebsi, qui fait le travail de mercenaire et de support de la cause terroriste palestinienne, a décliné une demande de l’un de ses collaborateur qui lui préconisait d’adresser ses vœux de Pâque juive.
Pourtant de nombreux leaders musulmans n’ont pas manqué d’exprimer leurs vœux les plus chaleureux à l’occasion de la Pâque juive, comme le roi du Maroc Mohammed VI.
Même le président turc Recep Tayyip Erdogan, critique régulier de la politique israélienne, a également souhaité une bonne fête de Pessah.
Alors que la Tunisie se vide de ses juifs – ils étaient encore 100.000 en 1956, ils ne sont plus que 1.213 aujourd’hui –, la communauté qui s’accroche à ses traditions n’a pas droit à une reconnaissance politique de ses fêtes religieuses.
Pourtant les juifs vivent dans ce pays nord-africain depuis la Destruction du Temple de Jérusalem en 587 av. J-C. Ils ont préservé leur identité communautaire, au travers de ses traditions, majoritairement tributaires du judaïsme séfarade.
Le président, qui est censé représenter touts les citoyens, refuse de reconnaître les célébrations juives. Dans ces discours il ne mentionne jamais la judéité du pays comme référence culturelle.
D’ailleurs la nouvelle Constitution tunisienne de 2014 ne reconnait pas aussi l’identité hébraïque de cette population, ni le rôle majeur et la contribution importante des Juifs tunisiens.
Les manuels scolaires de ce pays musulman fabriquent une histoire officielle arabo-islamique qui efface une histoire juive et berbère qui s’étend sur près de deux mille ans
Il est possible aussi que la fête de Pessah, qui raconte la puissance de l’espoir et l’immense persévérance du peuple juif, dérange les milieux politiques antisémites dans ce pays foncièrement pro-palestinien.
Le ministre juif du tourisme, René Trabelsi a déclaré le 16 avril 2019 que le nombre de pèlerins attendus à la synagogue de la Ghriba cette saison, est entre 7 et 8 mille visiteurs.
Ftouh Souhail
Dreuz